Cette 45e édition s'ouvre dans un contexte de hausse du marché de l'art contemporain dans l'Hexagone. Explications sur une embellie porteuse.

Dénicher un chef d'oeuvre dans une cave, un vieux grenier ou même un somptueux salon : tel est le rêve de tout commissaire-priseur, marchand ou expert. Mais découvrir un trésor ne suffit pas, il faut ensuite l'authentifier et scénariser sa découverte, pour espérer voir s'envoler les enchères.

Ces dernières semaines, une série de ventes a affolé les compteurs. Les objets de cette frénésie ? De banals contenus numériques (vidéos, images, tweets, memes...), soudain devenus précieux grâce à la technologie des NFT, qui permet de leur associer des certificats d’authenticité en vue de les commercialiser. Certains s’extasient devant ce juteux marché surgi de nulle part. D’autres crient à la bulle spéculative. Nous vous proposons dans les pages qui suivent d’explorer le phénomène.

Warhol l'avait prophétisé. Adrian Cheng, jeune milliardaire hongkongais, l'a fait avec ses grands magasins présentés comme des musées. Rencontre.

Alors qu'elle représente 2,3 % de l'économie française, avec une valeur estimée à 49,3 milliards d'euros, la culture a été l'un des secteurs à le plus souffrir de la crise de Covid-19 en 2020. Cinémas fermés, spectacle vivant à l'arrêt, musées clos, de nombreux segments ont subi une chute brutale de leur activité. Seuls quelques produits culturels apparaissent gagnants après cette période, comme le jeu vidéo.

Pierre-Alain Challier a su monter une galerie en quelques années appréciée dans le paysage de l'art contemporain, ne montrant que ce qu'il aime, parfois de grands artistes dans le creux de la vague, à rebours de la tendance de certaines galeries où seules comptent les valeurs sûres. Retour sur un itinéraire singulier.

Une des plus prestigieuses galeries d'art parisiennes fête ses cinquante ans : la galerie Taménaga. Retour sur une histoire exceptionnelle.

Dotée d'un charme et d'un bagout certains, mais surtout d'un nom célèbre - celui d'un des plus grands collectionneurs de l’histoire du XXe siècle -, Angela Gulbenkian a monté plusieurs ventes frauduleuses d'oeuvres emblématiques. Dont celle de deux pièces de la célèbre artiste japonaise Yayoi Kusama, pour plus d'un million d'euros. Un coup de maître qui lui vaut de comparaître devant la justice britannique le 28 juillet 2021.

Ses silhouettes longilignes attirent les foules. De Monaco à Paris en passant par Saint-Paul-de-Vence, pas moins de quatre prestigieuses institutions exposent cet été le travail d'Alberto Giacometti. De son vivant, l'artiste suisse n'a pourtant pas toujours fait l'unanimité : adoubé par les surréalistes avant d'être exclu par leur cercle, jugé trop figuratif quand l'époque était à l'abstrait. Le prix de ses oeuvres désormais très prisées a triplé en vingt ans.

Alors que s'ouvre la saison des foires, plusieurs questions sont à l'origine de cette enquête sur le marché de la photographie contemporaine aujourd'hui. Ce marché existe-t-il vraiment, stable, autonome de celui de l'art contemporain ? La photographie - et les spécificités du médium - aurait-elle été malmenée par la constitution de ce marché ? Ses acteurs auraient-ils fini par brouiller les règles du jeu ? Pourquoi entend-on certains collectionneurs dire ne plus s'y retrouver ?

Les transactions réalisées au cours de l'année 2021 ont atteint 2,7 milliards de dollars : le business de l'art mondial ne connaît pas la crise! Mais les effets indirects de la pandémie ont bousculé les pratiques d'un milieu souvent verrouillé par les initiés et ont fait émerger un nouveau type de collectionneurs. Une excellente nouvelle pour les spéculateurs... mais pas forcément pour l'art.