Les romans de la maturité de Jane Austen affûtent le genre matrimonial en une critique acerbe de leur époque. Un volume de la Pléiade leur est consacré : un must.

Qui devinerait que la figure tutélaire de la littérature sentimentale pour nos adolescentes des années 2015 est une vieille fille désargentée, morte il y a deux siècles dans la campagne anglaise ? Fabienne Bellier-Toulouzou a fait de cette étonnante question le sujet de ses recherches ; son article vient de recevoir le prix de la critique de l'Institut Charles Perrault et nous sommes heureux de le partager avec vous.

Ecrivain des moeurs pré-victoriennes, de la campagne anglaise et de la place faite aux femmes, Jane Austen a participé largement à la reconnaissance d'un genre littéraire alors méprisé outre-manche : le roman.

Le dernier roman, surprenant et inachevé de Jane Austen

En 1794, l'auteur d'"Orgueil et préjugés" campe dans un court roman épistolaire le portrait d'une jeune veuve frivole et manipulatrice. Aujourd'hui adapté, ce récit donne une comédie de moeurs charmeuse, mais non sans part d'ombre.

Née en 1775, la romancière anglaise a su transcender avec humour et finesse le genre des romans sentimentaux en leur donnant une dimension psychologique. Avec un regard critique sur la société et la condition sociale de la femme, Jane Austen est entrée au panthéon des plus grands écrivains anglais.