Ils n'ont pas attendu le "plan Fadela". A côté des microprojets qui se multiplient, des jeunes issus des banlieues difficiles, souvent diplômés, créent des entreprises plus ambitieuses, notamment dans le high-tech.

Elles ont entre 15 et 17 ans, organisent des batailles rangées à la sortie du lycée, se battent comme des garçons, et rêvent comme des filles.

Elus et partis ont déserté certaines cités. N'y habitent que ceux qui n'ont plus le choix. Pour les représenter, on peut compter aujourd'hui sur les jeunes.

De l'anomie sociale à l'anormalité psychique : à quels troubles psychiques se trouve vraiment confrontée l'école des quartiers en difficulté ?

Nasser Sandjak entraîne Noisy-le-Sec Banlieue 93, qui souhaite devenir le club résident du Stade de france. Il donne la priorité à son rôle social plutôt qu'à sa fonction de technicien du ballon rond.

Pour éviter les émeutes, cet expert en sécurité prône l'immersion des policiers dans les quartiers difficiles plutôt que les opérations coup de poing.

Alors que la situation dans les cités s'apaise, rien, dans les mesures annoncées par le gouvernement, n'indique un traitement de fond de la crise à l'origine des violences. L'école, qui a payé un lour tribut à la colère des banlieues est montrée du doigt.

Joëlle Bordet intervient depuis vingt ans auprès des ados des cités qui se replient sur des "microsociétés de survie". Psychosociologue soucieuse de mêler l'urbain et l'humain, elle publie un plaidoyer pour sortir de la "spirale sécuritaire" grâce au maintien du lien des jeunes avec les institutions.

C'est sur le terrain sécuritaire que le gouvernement français exploite la récente révolte des banlieues.

Comment analyser les émeutes qui se sont propagées sur le territoire français ? Quelles ont été les explications données en France et à l'étranger. En quoi sont-elles pertinentes ?