Elections municipales le 8 octobre 2006, législatives au printemps 2007 : le ton du débat électoral ne cesse de monter en Belgique avec, en toile de fond, un regain des tensions entre Wallons et Flamands.

Depuis un mois, "Le Soir" et "De Standaard" dressent un tableau commun des relations entre Wallons et Flamands. C'est l'occasion pour un journaliste néerlandais de constater que le royaume réserve des surprises au quotidien.

Le 23 août 2007, Yves Leterme a renoncé à former un gouvernement de coalition en raison du refus des Wallons d'accepter les transferts de compétences aux régions exigés par les Flamands. Une crise qui radicalise les positions.

Alors que les négociations pour former un gouvernement ont repris entre partis flamands et francophones, les partisans de l'unité du pays se mobilisent. Ce qui dérange certains.

Le 7 novembre 2007, les députés flamands ont voté en commission parlementaire pour la scission de l'arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvonde, contre l'avis des élus francophones. Cette décision ne sera pas effective avant l'examen de plusieurs recours, mais elle accroît la tension entre les communautés.

Le Flamand Yves Leterme a renoncé, le 1er décembre 2007, à former un gouvernement, faute d'accord sur une réforme des institutions. Pour l'essayiste francophone Jules Gheude, l'implosion du pays est inéluctable.

Le 20 mars 2008, plus de neuf mois après sa victoire aux élections, le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme devient Premier ministre.

Depuis plus de vingt ans, la France travaille à l'annexion économique du royaume voisin. Cette thèse un rien paranoïaque est très courante en Flandre et reprise par les quotidiens les plus sérieux, comme ici De Morgen