"The Birth of a Nation" héroïse un esclave rebelle. Naissance de l'Amérique dans le sang. Polémique.

En 1831 dans le sud des Etats-Unis, Nat Turner, un esclave noir, conduit une révolte contre les blancs qui sera réprimée dans le sang et donnera lieu à des lois encore plus restrictives. En produisant, écrivant, et tenant le rôle principal de "The Birth of a Nation" (une référence au film raciste du même nom de D.W. Griffith de 1915), Nate Parker rappelle cette histoire quelque peu oubliée.

Films recensés : "La la land" de Damien Chazelle ; "Chez nous", de Lucas Belvaux ; à propos des films américains "The Birth of a Nation" de Nate Parker, "Loving" de Jeff Nichols et "Les figures de l'ombre" de Theodore Melfi ; "Un jour dans la vie de Billy Lynn" d'Ang Lee.

Première superproduction de l'histoire du cinéma américain, "Naissance d'une nation", de D. W. Griffith, est aussi son premier blockbuster. Mais ce prodige d'inventivité narrative exaltait la suprématie blanche. A sa sortie, en 1915, le film a déchiré la société. Et permis à la fois la renaissance du Ku Klux Klan et l'amorce du mouvement pour les droits civiques. Un siècle après, il apparaît comme le plus grand documentaire jamais réalisé sur le racisme au coeur de la nation américaine.

Cent ans après "Naissance d'une nation", Nate Parker reprend le titre du film raciste de David W. Griffith pour écrire une autre version du récit national américain porté par la "fierté noire". Avec "Le Grand Combat", l'écrivain Ta-Nehisi Coates raconte sa jeunesse dans une nation amnésique. "Marianne" l'a rencontré.

Le réalisateur afro-américain Nate Parker choisit de planter une histoire pleine de fracas et de violence pour mieux dénoncer les années les plus sombres des Etats-Unis.