[...] Les caves bourgeoises du XIXe siècle sont bien remplies. Et l'on s'habitue, chez soi comme au restaurant, dans les maisons closes comme dans les familiales parties de campagne, aux délices de cette boisson réputée aristocratique...

Les usages de la coutume, dans l'élaboration des parcours sociaux urbains, n'ont pas généré nombre d'études. Or la bourgeoisie d'Ancien Régime est une catégorie précisément modelée par les figures coutumières de l'alliance et de la transmission (communauté entre époux, égalité devant l'héritage). L'exemple parisien montre que la coutume, pour les familles marchandes des XVIIe et XVIIIe siècles, dessine toujours un horizon égalitaire très marqué tout en s'accommodant d'actions inégalitaires vouées à la continuité des commerces.

La grande bourgeoisie serait pour les deux sociologues la dernière classe sociales avec ses codes et ses pratiques, soucieuse de se reproduire et de défendre ses intérêts.

Si le pouvoir a une couleur, celle de l'argent, il a également un sexe. De la division inégalitaire du travail domestique à la prise en charge de l'éducation des enfants, l'homme exerce sur la femme une emprise qui transforme l'espace intime en théâtre de la domination masculine. Le pouvoir s'immisce ainsi dans les situations et les lieux quotidiens, une cuisine, un salon, mais aussi un guichet administratif, quand l'usager affronte l'institution ou une salle de classe, quand l'élève dissipé doit répondre de ses actes.

Les villes de Reims et Laon ont connu au cours du XIIIe siècle plusieurs crises politiques opposant les bourgeois aux autorités ecclésiastiques - évêques, archevêques, chapitre. Dans ces conflits, l'excommunication a été une arme de l'Eglise pour s'imposer aux bourgeois, mais aussi l'expression d'un pouvoir au sein même de l'Eglise, à l'échelle de la ville, de la province, voire de la chrétienté.