L'idée de retirer de l'atmosphère du dioxyde de carbone fait son chemin : le suisse Climeworks et le canadien Carbon Engineering ont commencé à installer des usines innovantes. Pour le Giec, cette approche pourrait même permettre à l'humanité de rester en dessous des 1,5 degré Celsius d'augmentation de la température mondiale depuis les débuts de l'ère industrielle. Réaliste ?

La Terre étouffe et sera bientôt invivable si le réchauffement n'est pas stoppé. Beaucoup de scientifiques estiment que nous avons les moyens non seulement de limiter le changement climatique, mais aussi de refroidir le monde. Les solutions proposées, nombreuses et variées, sont à découvrir dans ce dossier spécial. Sommaire. La menace d'une "Terre étuve". Le défi d'un refroidissement climatique. Le grand bond en avant du renouvelable. Capture de CO2 : piéger les gaz à effet de serre. Un écosystème citadin à développer. En chemin vers la mobilité verte.

En novembre 2019, une équipe de scientifiques embarque à Nouméa à bord du navire océanographique L'Atalante. Sa mission : traquer les cheminées hydrothermales peu profondes. Les chercheurs de la mission Tonga ont une intuition : ces structures volcaniques pourraient jouer un rôle dans la captation du CO2 par l'océan et contribuer à la régulation du climat mondial.

De l’ensemencement des nuages au captage du dioxyde de carbone, les projets de géo-ingénierie foisonnent dans la zone Asie-Pacifique. Certains scientifiques s’en inquiètent.

Les réseaux métallo-organiques (MOF) sont de nouveaux matériaux poreux formés par l’assemblage d’éléments métalliques et de briques organiques basées sur le carbone. Ce type d’architecture rend leur synthèse facile et le nombre de structures potentielles presque illimité. Les applications commerciales, tel le stockage de gaz, arrivent sur le marché.

Alors que la concentration du principal gaz à effet de serre dans l'atmosphère ne cesse d'augmenter, aggravant encore le dérèglement climatique, des entreprises récupèrent ce "déchet" et le recyclent pour fabriquer des matériaux de construction, du carburant, de l'aspirine et même... des lunettes !

Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré C, il faudra probablement retirer de l'atmosphère quelque 1000 milliards de tonnes de dioxyde de carbone d'ici à 2100. Dans quelle mesure est-ce possible ?

Les projets d’enfouissement du carbone se multiplient dans cette zone longtemps tournée vers le pétrole et le gaz. Un pari économique qui n’est pas sans poser question.

Principal gaz à effet de serre rejeté par l'Homme, le dioxyde de carbone ou CO2 est présent dans l'atmosphère terrestre et contribue donc au réchauffement climatique. L'une des solutions imaginée par les scientifiques est de capter ce gaz où il est produit afin de le stocker. Quelles sont les techniques qui permettent de capter ce CO2 ? Comment le stocker à long terme ? Est-ce que cette solution est suffisante ?

Capter le CO2 à très grande échelle est le nouvel enjeu de la lutte pour le climat.

Coûteux, décriés, le captage et le stockage du carbone divisent. Explications.

Selon des simulations climatiques intégrant les dernières connaissances sur la photosynthèse, les plantes absorberaient plus de dioxyde de carbone atmosphérique qu’on ne le pensait. Tant mieux ! Mais ce résultat reste à confirmer et il impacte peu le réchauffement global, prévient Matthias Cuntz, directeur de recherches dans l’équipe ForeSTree.