Le géant français de l'électricité annonce son retour en Afrique subsaharienne avec le «hors réseau» et les «solutions bas carbone» comme axes de développement.

Sur l'injonction de Bruxelles, EDF doit ouvrir ses barrages à la concurrence. En jeu : 10% de l'électricité française.

Dans une RD Congo en pleine crise politique, le barrage hydroélectrique semblait s'enliser. Grâce à un consortium unique issu des deux groupements encore en lice, les autorités espèrent le relancer. Aussi, entretien avec Bruno Kapandji, pilote de l'Agence pour la promotion, le développement et la mise en oeuvre du projet hydroélectrique Grand Inga.

Les enjeux environnementaux des aménagements hydroélectriques sur le cours principal du Mékong sont devenus un objet de débat important entre les pays riverains et les experts et activistes environnementaux, pour la plupart occidentaux. Sur le plan national, la question de la gestion très peu concertée des projets de barrages sur le cours principal du Mékong provoque bien dans la société civile une mobilisation, mais celle-ci ne débouche pas sur un fléchissement des politiques d'aménagement hydroélectrique.

Inexistants il y a deux ans, ces sites sont appelés à se multiplier, mais les bailleurs de fonds hésitent encore à les financer. Sommaire. Centrales hybrides : une solution d'avenir ? Hydraulique : la Guinée souhaite exploiter pleinement son potentiel. Solaire : le kényan M-Kopa veut offrir plus que de l'électricité.

Face à une trésorerie tendue et aux arriérés dus par Yaoundé, la filiale dlActis éprouve des difficultés à se fournir auprès des producteurs indépendants. Et le retard pris pour renouveler sa concession ralentit le développement de deux projets de barrage.

Au Vietnam, le delta du Mékong s'enfonce lentement sous la mer. En cause, la construction de barrages en amont, mais surtout l'extraction de sable qui rend l'embouchure du fleuve de plus en plus profonde.

La construction de multiples barrages, dont cinq sur le fleuve Salouen, menace la subsistance des minorités ethniques.

Véritables piliers de notre système électrique, les barrages sont pourtant les grands oubliés des débats sur la transition énergétique. Injuste quand ils produisent de façon très performante une électricité propre. Et inquiétant quand ils sont confrontés au vieillissement. Or, la France a tout à gagner à développer son hydroélectricité.

La question fait dissensus. "L'Obs" a ouvert ses colonnes à Yves Giraud, le directeur d'EDF Hydro, la filiale hydroélectrique de l'énergéticien et à Jacques Pulou, pilote du réseau Eau de France Nature Environnement Auvergne Rhône-Alpes. Pour le directeur d'EDF Hydro," les barrages sont le plus possible intégrés à leur milieu naturel". Jacques Pulou lui oppose qu'on "massacre des rivières grâce à l'aide publique !".

Les installations hydroélectriques fournissent la moitié de notre énergie renouvelable. Or EDF est tenu d'abandonner leur gestion à la concurrence. L'opérateur national s'inquiète, les associations environnementales aussi.

La première centrale osmotique à grande échelle va être inaugurée dans le delta du Rhône. Elle générera de l'électricité grâce aux interactions entre les molécules de sel de la mer et d'eau douce du fleuve. La start-up Sweetch Energy parie sur une technologie innovante pour fournir une énergie à bon marché.