Héritière des compositeurs classiques, la musique de film n'a jamais cessé d'expérimenter et d'évoluer, révélant au fil des décennies des artistes extraordinaires. N'ayant pas la prétention d'aborder le sujet de façon exhaustive, ce dossier donne la parole à quelques figures emblématiques du médium, et s'interroge sur leur condition à une époque où le septième art se définit lui-même comme une industrie du divertissement... Sommaire. L'oeil musical. Souvenirs de Maurice Jarre. Des disques qui comptent. Travailler avec John Williams.

Il est en plein tournant, lui, le compositeur césarisé adoubé par tous, encore récemment par Audiard qui lui a confié la b.o. de ses "Olympiades". Sur ses machines pourtant, ça fait un bail qu'il bidouille, enchaînant tubes et concerts frissons. Virée intime avec Rone, petit génie électro en plein boom.

Son nom d'artiste solo claque mais elle aime plus que tout les duos : Sexy Sushi, Mansfield. TVA, Kompromat... Phénomène électro-punk qui ne cède rien au lyrisme, Rebeka Warrior se met bien sûr à la musique de films, avec l'envie de faire vrombir toutes les cinéphilies, des "Bronzés" à Mizoguchi.

Seize surfeurs et huit musiciens (Allah-Las, Connan Mockasin...) sont réunis dans "Self Discovery for Social Survival". Un film sur le surf qui, accompagné d'un superbe album, explore les multiples facettes d'un mode de vie aux résonances mystiques.

La Philharmonie de Paris nous invite à une exposition somptueuse, "Charlie Chaplin. L'homme-orchestre". Un voyage immersif qui marie avec brio amour de la culture populaire et ambition intellectuelle.

"S'émerveiller, c'est résister" clame Mathias Malzieu, et on aurait du mal à le contredire par les temps qui courent. L'hyperactif leader du groupe Dionysos revient sur le devant de la scène, quatre ans après le dernier album, "Vampire en pyjama", dans une ode à l'imagination appelée "Surprisier", accompagné en parallèle du livre et du film "Une Sirène à Paris".

La tendresse de ses mélodies, ses grappes d'accords enivrants racontent un demi-siècle de cinéma français. Cinquante ans après sa première collaboration avec Claude Sautet, avec qui il travaillera de façon presque ininterrompue, le compositeur qui se définit lui-même comme un scénariste musical se souvient et nous ouvre ses portes.

On l'a vu ces derniers temps chez Christophe Honoré, Emmanuel Finkiel et Damien Chazelle. Il est à l'affiche au mois d'octobre 2020 des "Apparences" de Marc Fitoussi. Celui qui a triomphé cet été avec son tube "Comment est ta peine?" raconte son rapport - ancien - au cinéma qui ne cesse de grandir.

La production musicale a subi - et subit toujours - autant de transformations technologiques et artistiques que le cinéma. Ces deux arts forment peut-être le couple le plus turbulent de la création cinématographique. Comme l'évoque ici Pierre Berthomieu, leurs liaisons s'accordant souvent avec péripéties pour éviter un mariage contre nature. Cette harmonie trouvée dans l'hétérogénéité est commentée à travers deux entretiens exceptionnels : le premier, très rare, avec Quincy Jones, interviewé par Stéphane Lerouge ; le second avec Bruno Coulais.

Une comédie musicale tournée à Lourdes en temps de Covid ? Retour sur la genèse de "Tralala", la première incursion dans le genre des frères Larrieu, avec toute l'équipe du film.