En 1953, Orson Welles donne une conférence au festival d'Edimbourg. Ses paroles sont ensuite retranscrites dans "Sight and Sound" en 1954, et reprises ici par "Positif". Le réalisateur y évoque les difficultés de financement du cinéma, les attentes du public, ainsi que diverses problématiques liées à la production audiovisuelle au coeur du XXe siècle.

Alexandre Sokourov était l'invité d'honneur de la 20e édition du Festival du cinéma européen de Lecce, du 8 au 13 avril 2019. Il n'avait pas de nouveau film à présenter, mais nous l'avons rencontré pour aborder avec lui des sujets plus généraux, à la fois cinématographiques et politiques, et pour évoquer en particulier son engagement dans le projet hors du commun d'une école de cinéma dans le Caucase - une aventure compliquée dont il tire un bilan mitigé, mais qui lui permet de revenir sur son propre passé d'étudiant.

Raphaël Sergeant s'interroge sur la disparition traité dans les films orientaux. Pour point de départ de son analyse, il choisit "Burning", "Faute d'amour" et "A propos d'Elly".

A l'occasion de sa 28e édition (30 septembre - 6 octobre 2019), en partenariat avec les "Cahiers", le Festival de Biarritz Amérique latine s'intéresse à la représentation de la Patagonie au cinéma.

Les années 2010 auront été belles et terribles. Belles parce que le cinéma a été au rendez-vous de l'histoire, parce qu'il a su se renouveler, il est toujours là, avec nous. Terribles parce que l'histoire s'enfonce comme un train dans la nuit, sans que nous sachions si les éclaircies suffiront à enrouer cette accélération vertigineuse. Sommaire. Top 10 de la rédaction. Top 10 des cinéastes.

Les cinq «objets» cinématographiques en tête de notre classement nous disent d'abord ceci : la question esthétique du rapport entre la partie et le tout a été bouleversée. Sommaire. Une décennie en morceaux. Outre-Noir. Galaxie Holy Motors. La libération de la durée. Le cinéma contre les séries ? (ou l'inverse ?). Hollywood, le grand effondrement.

Il y a une jubilation de la ponctualité. Parce qu'un film au rendez-vous de l'époque n'est pas seulement une revue des situations que l'on vit, mais un précipité de ce qu'on n'y avait pas vu, de ce qu'on n'avait pas osé ou pas pu y penser. Sommaire. Prémonitions. Le temps des clowns. #Metoo, multiplicités. Cinémas arabes, le grand renversement. Génération Fukushima.

L'automne a vu fleurir au moins sept expositions de cinéma à travers la France. Deux d'entre elles sont entièrement consacrées à la figure de Charlie Chaplin. Chacune aborde des moments bien précis du XXe siècle. À Paris, l'apparition du son au cinéma. À Nantes, les avant-gardes et le virage de la modernité. Dans les deux cas, il s'agit de comprendre comment Chaplin a accompagné ou participé à des révolutions, l'une technologique, l'autre artistique.

Comment le « tournant ontologique » de l'anthropologie invite à une bascule du regard sur les films, pour réapprendre à nommer, écouter, voir.

Ce coup d'oeil rétrospectif sur la décennie cinématographique qui vient de s'achever permet de mesurer la richesse d'inspiration, de créativité et de plénitude d'un art qu'on a si souvent enterré. Souvenez-vous : dans les années 1950, la généralisation de la télévision dans les foyers allait tuer le cinéma ; dans les années 1980, la VHS, le LaserDisc et Canal+ allaient l'enterrer définitivement ; dans les années 2000, avec le DVD, cette fois, c'était sûr ; puis ce furent le Blu-ray, le HD DVD, aujourd'hui Netflix et autres plateformes.

Il y a du nouveau dans les écoles et les facs de cinéma. Ce dossier de mars sur l'enseignement du cinéma dans le supérieur vient actualiser le "Guide du futur cinéaste" (mars 2012, no 672) et "La parole aux étudiants" (mars 2014, no 698). Il fallait rendre visite à l'école Kourtrajmé sous les feux des projecteurs depuis la sortie des "Misérables" de l'un de l'un de ses fondateurs, Ladj Ly, et qui vai déménager dans les semaines à venir de Clichy à Montfermeil. Il fallait aussi se rendre à CinéFabrique, à Lyon, nouvelle école publique qui s'est vite fait une réputation.