Héritiers de formations politiques nées au début du XXe siècle, les partis ont nourri le clivage gauche-droite issu de la Révolution. L'analyse se conclut par l'article intitulé "Les multiples cultures politiques en France".

Le 8 novembre 2022, c'est en ordre dispersé que les Américains vont se rendre aux urnes pour les élections de mi-mandat. Du Texas à la Californie, de la Géorgie au Wisconsin, jamais les États-Unis n'ont été aussi divisés, comme l'a montré cette campagne électorale où les sujets de discorde ont abondé : l'avortement, l'immigration clandestine, l'inflation ou encore la politique étrangère. Une menace pèse sur la démocratie américaine, sur son système électoral et ses institutions, de plus en plus écartelées entre deux camps irréconciliables. Jusqu'à la sécession ?

En partenariat avec "le Nouvel Obs", le groupe La Poste a organisé "Agir pour la société", une journée de débats et d'échanges destinée à comprendre les tensions françaises et à tracer des solutions.

Huit ans après l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, et alors que l’humeur nationale-populiste dont il reste l’incarnation la plus célèbre prospère également en Europe, c’est avec le même sentiment d’incrédulité que nous continuons, malgré tout ce que nous pensions avoir appris dans l’intervalle, d’enregistrer les nouvelles qui nous reviennent d’Amérique.

Un nouveau président, un nouveau champ de bataille pour les idées. Selon ce quotidien espagnol, l’arrivée au pouvoir d’un chef d’Etat se revendiquant philosophe a bousculé les schémas traditionnels du paysage intellectuel français.

C'est un pays politiquement secoué, et réveillé par la même occasion, qui aborde 2025. La dissolution du 9 juin a révélé une France coupée en trois, difficilement gouvernable, où l'extrême droite a obtenu des scores sans précédent - mais pas la majorité à l'Assemblée nationale. Le Parlement est bloqué, pourtant les idées politiques bouillonnent à la base. À gauche s'expriment des mouvements de résistance hybrides, mêlant écologie, social et autoaffirmation de groupes "dominés". À droite, on prétend résister au wokisme en s'en prenant à l'État de droit.

Il est beaucoup question de géographie mentale dans les nouvelles idées qui se développent à l'échelon planétaire. Elles opposent le centre aux périphéries, le Sud global au Nord, les dominants aux dominés... La droitisation du monde, nous explique Michel Feher, est un "producérisme" de couches intermédiaires qui veulent épurer la société des "parasites" - en haut les détenteurs de capital, en bas les profiteurs de l'aide sociale. Bertrand Badie montre en quoi la contestation des catégories occidentales transforme toutes les analyses.

Une faille se creuse aux États-Unis, qui sépare la société en deux camps intolérants l'un envers l'autre, voire paranoïaques. D'un côté, les partisans d'un milliardaire narcissique obsédé par la "décadence" de la première puissance mondiale depuis qu'il n'en tient plus le gouvernail. De l'autre, des castes souvent urbaines et diplômées, attachées à leurs privilèges et cultivant l'entre-soi afin de mieux clamer leur vertu. Entre les deux, des médias déconsidérés par leur militantisme et le gouffre du complotisme. Sommaire. Trump ou l'art de faire du business. American parano.

La France peut-elle être gouvernée au centre ? Depuis la Révolution, la bipolarisation de la vie politique semble être la norme. Des voix se sont fait entendre pourtant, dès Mme de Staël et Benjamin Constant, pour promouvoir ce réformisme tempéré, ce conservatisme modéré, ce refus des extrêmes.