Après Yamoussoukro puis Casablanca, l'ancien président burkinabè s'installe à Abidjan. Quatre mois après sa chute, a-t-il trouvé ses marques ?

Véritable « armée dans l'armée », le RSP a été au coeur du pouvoir pendant vingt ans et pourrait bientôt faire les frais de sa proximité passée avec le régime Compaoré.

Officiellement, il ne joue plus aucun rôle, mais il a conservé des alliés à Ouaga, y compris parmi les 22 candidats à la présidentielle du 11 octobre 2015. Que l'on s'en revendique ou qu'on le honnisse, l'ancien président n'est jamais loin.

C'est l'histoire d'un meurtre non élucidé qui, depuis presque trente ans, hante le Burkina et pour lequel Blaise Compaoré pourrait un jour devoir rendre des comptes. Que risque-t-il vraiment ? Enquête.

Son projet de création d'un Sénat divise le pays. Soutenue par une partie de la population, l'opposition soupçonne le président de vouloir modifier la Constitution afin de briguer un nouveau mandat en 2015.

Kabila, Kagamé, Nguesso, Sirleaf, Boni Yayi... Ils sont douze chefs d'Etat confrontés au même choix : s'en tenir à la Constitution et ne pas briguer un nouveau mandat ou tenter de la réformer. Au premier rang d'entre eux, Blaise Comparoé, personnalité incontournable de la région.

Tensions entre civils et militaires, crise économique, ambitions personnelles et calculs politiciens : les chemins de la transition démocratique ne sont pas si faciles.

L'attaque djihadiste du 16 janvier 2016, qui a fait 30 morts, est d'une ampleur inédite dans le pays. C'est le résultat de la politique de l'ex-président Compaoré, renversé il y a plus d'un an, estime le quotidien burkinabé.

Les jeunes Burkinabés ont joué un rôle essentiel dans la chute du président Blaise Compaoré. Accablés par le chômage et sans perspectives d'avenir, les étudiants sont descendus dans la rue fin octobre 2014 et menacent de continuer si leur situation ne s'améliore pas.

Fin octobre 2014, quarante-huit heures de manifestations ont eu raison de la tentative du président Blaise Compaoré de se maintenir une fois encore au pouvoir. Son renversement ouvre une incertaine période de transition, observée comme un test dans toute l'Afrique. Rassemblés en masse pour défendre un Etat de droit et une meilleure redistribution, les Burkinabés espèrent l'organisation d'élections libres et incontestables.

Parmi les soixante-quinze personnalités du CDP qui claquent la porte, trois anciens proches du chef de l'Etat. Mécontents d'être sur la touche depuis deux ans, ils entendent créer leur propre parti. Jusqu'où ira le bras de fer avec leur ex-mentor ?

Face à l'opposition et aux dissidents de son parti qui joignent leurs forces, Blaise Compaoré assure que tout va bien. Enquête sur un bras de fer qui devrait durer de longs mois.