Installé à Ouessant, le compositeur de la bande originale d'"Amélie Poulain" vient d'y ouvrir un centre culturel où il a enregistré son dixième album, "Ali". Ce lieu marque un nouveau souffle dans sa carrière et la vie des insulaires.

Il fut, au XVIe siècle, le compositeur le plus célèbre de toute l'Europe. Sa musique, vertige de beauté exaltant la langue, exploite toutes les formes avec passion.

Ce feu d'artifice violonistique a souvent été honoré au disque dans ses diverses configurations. Des versions avec orchestre, laquelle aura le privilège de figurer au sommet de cette confrontation ?

Miracle sous un déluge de feu : en 1945, le bombardement de Dresde épargne la plupart des partitions, essentiellement manuscrites, de Jan Dismas Zelenka, qui expirait là deux siècles plus tôt. Obnubilée par Bach ou Telemann, gloires autrement nationales, la musicologie germanique d'après-guerre s'entête pourtant à qualifier le natif de Bohême de« Kleinmeister des Barok ». Petit maître, ce compositeur dont aucun portrait ne nous est parvenu ? Certainement pas. Mais génie d'autant plus difficile à cerner que sa biographie reste constellée d'inconnues. Cherchons-le dans sa musique.

Brahms, qui avait peiné pendant vingt et un ans sur sa première symphonie, jusqu'en 1876, met seulement quatre mois pour accoucher, en 1877, de la deuxième. Il y travaille en un seul élan créatif, au bord du Worthersee en Carinthie, puis du côté de Baden-Baden. Le reste de l'année le montre prodigue dans le domaine vocal (splendide moisson de lieder et de chœurs). Il ébauche également son concerto pour violon - dont le ré majeur prolonge en quelque sorte celui de la symphonie.

Dans le numéro de mars de "Diapason", une erreur technique a fait reproduire deux fois le premier paragraphe du dossier consacré à Berlioz - qui se trouve de ce fait amputé de son dernier paragraphe. Vous trouverez ici la fin du texte de Gérard Condé.

Ancien disquaire et compositeur césarisé pour 120 Battements par minute, Arnaud Rebotini réédite l'album de Zend Avesta et propose un concert orchestral pour l'exposition Electro. Entretien.

On l'a bien trop oublié ! Sorcier de l'orchestre, créateur d'irréels nirvanas sonores, ce disciple de la philosophie orientale est le vrai père de la musique anglaise moderne. A redécouvrir d'urgence.

Le chagrin qui saisit le compositeur à la mort de Tchaïkovski se traduit dans un Trio dont les fulgurances virtuoses le disputent à de longues plaintes. Qui chantera le mieux son lyrisme éperdu ?

Les divines longueurs de ses opéras vous intimident ? Son antisémitisme vous répugne ? Ou vous souhaitez simplement rafraîchir vos connaissances sur le maître de Bayreuth ? En dix leçons, Christian Merlin vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Richard Wagner, à qui "Diapason" consacre le Volume XVI de sa Discothèque idéale.

En concurrence avec Berlioz (disparu l'année de sa naissance en 1869) et Ravel (mort comme lui en 1937), Albert Roussel, mal-aimé des célébrations nationales, n'a rien à craindre des panthéonisations. Nul ne songera à l'extraire du tombeau érigé dans sa propriété de Vasterival, près de Dieppe, face à la mer "pour entendre encore au loin, disait-il, son éternel murmure". Pour autant, sa musique n'est pas menacée d'oubli, elle survit sans peine à l'ombre de celles de Debussy, son aîné de sept ans, et de Ravel, de six ans son cadet, déjà célèbres tous deux quand lui-même commençait à composer.

Aallottaret : ondines, naïades, sirènes. Plus savante, la traduction d'usage chante les "Océanides". Sibelius pourrait se contenter de prolonger la tempête qui ouvre "Le Vaisseau fantôme" ou se réclamer des embruns debussystes, mais il préfère renvoyer à la mythologie nordique ou homérique.