Sous la contrainte. C'est ainsi que les entrepôts français d'Amazon ont fermé leurs portes, le 16 avril 2020, en pleine épidémie de Covid-19. Condamné par la justice pour avoir «méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés», le géant américain du commerce en ligne a suspendu un mois durant son activité en France. Cet épisode signait le dénouement d'une saga de plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés. Des semaines à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques.

Confinements, quarantaines et fermetures des frontières n'y ont rien fait : ces deux dernières années, tandis que le monde se claquemurait, les marchandises ont continué à circuler. Car un secteur n'a pas tangué dans la tempête. A elle seule, la marine marchande assure la bonne tenue d'une grande partie du commerce mondial, et les trois quarts de l'import-export français. Alors, pour que l'essentiel comme le superflu nous parviennent, les marins ont continué de sillonner les océans à bord de leurs cargos démesurés. La pandémie n'a pourtant pas épargné ces ouvriers de la mer.

Ces derniers mois, les images de « job dating » pour recruter des professeurs à la pelle ont affolé les réseaux sociaux. Pourtant, le procédé n'a rien de nouveau : certaines académies en organisaient déjà il y a plus de dix ans, preuve que le recours aux contractuels dans l'Éducation nationale n'est pas né à l'été 2022. En 2018, la Cour des comptes constatait que ces non-titulaires constituaient « des effectifs importants et en croissance continue » ; depuis, tout n'a fait que s'aggraver.

Productivité en berne, absentéisme record, effets collatéraux du télétravail... La France sort groggy de la crise du Covid. Sommaire. Travail : le nouveau mal français. Les signaux inquiétants du désamour, infographie. Remue-ménage chez les employeurs, témoignages. Bruno Mettling : « Le rapport au travail est devenu contractuel ». Comment remotiver les managers ? « La France avance lestée de semelles de plomb ».

Pressions des parents d'élèves, atteintes à la laïcité... L'ouvrage à paraître d'un ex-principal détaille la souffrance des personnels de direction.

Longtemps vécue comme une vocation, parfois un sacerdoce, hypervalorisée, la profession de médecin fait de moins en moins rêver. Au point que nombre de praticiens, les généralistes tout particulièrement, décident de changer de métier. Et ce ne sont pas les récentes mesures gouvernementales pour "redresser le système de santé" qui risquent de le rendre de nouveau désirable. Sommaire. Ces médecins bifurcateurs malgré eux. Charles et Ava, ex-internes, créateurs d'un site de pâtisserie : « C'était une question de survie ».

Chaque mois, un chercheur, une chercheuse, nous raconte sa thèse sans jargonner. De 2013 à 2018, Guillaume Lejeune, doctorant en sociologie, s'est penché sur la vie des chauffeur.euses de taxi parisien.nes pour comprendre leur métier et pour tenter de saisir les bouleversements en cours d'une profession en crise.

Pour mettre fin à la souffrance au travail, Antoine Denoix, fondateur d'Axa Climate, applique les préceptes de l'entreprise libérée. Où les salariés sont comparés à des plantes...

La généralisation du télétravail et l'usage des réseaux sociaux exacerbent le brouillage entre vies professionnelle et personnelle, menant parfois à l'épuisement, au blur-out. Un risque bien identifié par les collectivités, mais pas toujours formalisé ni accompagné. Détails. Pas de chiffres.

Les exigences (au sens de “conditions de travail nocives”) des fonctions de cadre de santé sont moins étudiées et documentées que celles – particulièrement difficiles – des personnels soignants qu’ils ont pour la plupart connues, avant de devenir cadre. Mais, la principale d’entre elles consiste à devoir d’une part imposer ce que l’on a subi par le passé et d’autre part vivre une forme de névrose organisationnelle (conversion totale d’identité professionnelle), voire un écartèlement entre différents registres de légitimité et de fonctionnement organisationnel.

Manque d'effectifs, problèmes de santé, burn-out, les crèches municipales et associatives sont au bord de la crise de nerfs. La fin des emplois aidés ne devrait qu'aggraver une situation déjà critique. Explications.