Tous les ans, la même rengaine : les actionnaires du CAC 40 gagnent toujours plus, tandis que les plans de licenciement s'enchaînent pour les salariés. Au fil des années, le constat tend même à empirer, tant les actionnaires prennent de plus en plus la forme de fonds d'investissement uniquement présents pour récupérer leurs dividendes, mais prêts à partir dès que les affaires seront moins roses. Si les 40 sociétés du CAC 40 continuent de peser sur l'économie française, leur impact est largement atténué par cette mainmise de leurs actionnaires sur leurs résultats.

La pandémie de covid-19 a mis en lumière la tension chez les personnels soignants de l’Education nationale, pourtant essentiels pour la prévention et dans l’accès aux soins des jeunes.

Alors que les entreprises françaises, largement aidées par l'Etat, ont plutôt bien absorbé la crise de Covid-19 et repartent de l'avant, la question des salaires revient sur le devant de la scène fin 2021. Pour récompenser les "travailleurs essentiels", qui ont fait tourner le pays pendant la pandémie mais n'ont rien gagné si ce n'est quelques primes, mais également pour faire face aux difficultés de recrutement dans certains secteurs (transport, hôtellerie-restauration, etc.), que les travailleurs ont quitté en partie en raison d'un salaire jugé trop bas.

Pas besoin d'un master en comptabilité pour comprendre : les factures augmentent et l'inflation guette, alors, pour ne pas finir avec une baisse du pouvoir d'achat, il faut obtenir une augmentation. En plus, toute l'économie française y gagnerait. Adeptes du serrage de ceinture depuis bien trop longtemps, les principaux candidats à la présidentielle commencent à le comprendre. C'est le moment. Sommaire. Doper les salaires... et tout l'économie avec ! Paroles de patrons : ils ont augmenté leurs salariés et s'en portent très bien. Candidats à la présidentielle : chacun y va de sa rallonge.

Les professions "essentielles", qui ont permis à la France de continuer à tourner au plus fort de la crise de Covid-19 en 2020, n'ont pas eu de "récompense" salariale malgré les promesses du président Emmanuel Macron. Au printemps 2021, une étude menée par l'économiste du travail Christine Erhel montrait même que ces professions étaient toujours payées 30 % de moins que la moyenne des Français.

Pendant longtemps, la majorité des économistes pensait que l'instauration d'un salaire minimum était néfaste pour l'économie. Ils se basaient sur la théorie de l'offre et de la demande : plus la main d'oeuvre est chère, moins les employeurs voudront en embaucher. Le salaire minimum génèrerait donc davantage de chômage. Mais cette manière de penser se retrouve souvent en désaccord avec ce qui est observé sur le terrain. Plusieurs territoires où un salaire minimum a été mis en place, ou où son montant a été élevé, ont vu les embauches augmenter ou, du moins, le niveau d'emploi ne pas descendre.

Sur fond de tension inflationniste, le climat social se crispe dans la distribution en France, en 2021. En deuxième ligne pendant la pandémie de Clovid-19, les employés de la grande distribution ont l'impression que leurs salaires n'ont pas été revalorisés. En parallèle, la revalorisation du Smic, à l'automne 2021, a écrasé les différents niveaux de la grille de salaire des employés, notamment dans le secteur alimentaire. Dans ce contexte, les syndicats demandent la réouverture des négociations salariales. Explications et détails. Pas de chiffres.

L'inflation grimpe, les employeurs peinent à recruter et les entreprises vont beaucoup mieux. Alors, pourquoi ne pas demander une augmentation ? Dans le secteur de la distribution et du bâtiment, des salariés ont franchi le pas après quelques jours de grève. Bonne nouvelle ça a marché.

La hausse des prix atteignait 2,8 % sur un an en décembre 2021 en France, et devrait se porter à 3,4 % d'ici juin 2022 selon l'Insee. L'inflation est donc bien de retour, notamment en raison des coûts en hausse sur l'énergie et les carburants. Cette situation est également exacerbée par la stagnation des revenus. Entre 2010 et 2020, le "pouvoir d'achat du revenu arbitrable par unité de consommation" n'a augmenté que de 1,5 %, particulièrement parce que les salaires ne bougent pas ou très peu.