Selon les sondages, 85% des Israéliens juifs soutiennent le gouvernement d'Ehoud Olmert et son action au Liban contre le Hezbollah. Pour comprendre les raisons de ce consensus et ses limites, nous avons donné la parole à l'ensemble de la presse israélienne, depuis le journal ultraorthodoxe "Yeted Neeman" jusqu'à la presse de la gauche libérale.

L'attention internationale se détourne de la Palestine. Pour sortir de l'isolement, un seul moyen, estime un commentateur de Ramallah : reconnaître Israël et abandonner la lutte armée. Mais sous conditions...

Depuis le déclenchement des hostilités au Sud-Liban, les médias arabes et israéliens sont devenus le lieu de débats passionnés. Car les sujets d'exaspération ne manquent pas.

Après toutes les erreurs qu'ils ont commises dans cette guerre, affirme Uzi Benziman, il est anormal que les dirigeants israéliens restent en place. Surtout si une nouvelle guerre doit être déclenchée sous peu.

Les images de la guerre du Liban ont renforcé les réflexes judéophobes et antioccidentaux. Pourtant, l'alternative que constituent le Hezbollah et ses alliés est encore plus desastreuse, estime "Vatan".

Le chef du Hezbollah a exprimé ses regrets publiquement pour avoir poussé à la guerre. Ce faisant, il espère que les Israéliens accepteront de négocier et lui laisseront la vie sauve, estime "Yediot Aharonot".

Abandonnez la culture du martyre, car elle vous enfonce dans l'ignorance et la misère, écrit l'éditorialiste d'un des principaux quotidiens d'Abou Dhabi à l'adresse du peuple palestinien.

Le Premier ministre israélien a chaleureusement embrassé le président palestinien lors de leur récente rencontre. Cela ne suffit pas à faire oublier des mois de guerre.

Le sommet israélo-arabe de Charm El-Cheikh va-t-il déboucher sur des résultats tangibles ? Le "Yediot Aharonot" n'y croit pas, car tous les sommets qui se sont déjà tenus dans cette localité touristique ont échoué...

Bush, lors de sa tournée, a proposé aux pays arabes une alliance pour avoir les mains libres et combattre l'Iran. Mais, pour les Arabes, le conflit israélo-palestinien reste prioritaire.

Après cent ans de conflit, Israéliens et Palestiniens n'ont toujours pas trouvé le chemin de la réconciliation. Sans doute à cause d'une perception de l'autre qui n'a guère évolué.

Ils sont lycéens, travailleurs ou cameramen. Aucun d'eux ne constitue un "objectif militaire". Ils ont pourtant été, comme tant d'autres civils, fauchés par les tirs israéliens.