Depuis la Seconde Guerre mondiale, le conservatisme britannique a suivi deux directions principales. Jusque dans les années 1970, les "tories" sont restés plutôt fidèles à la doctrine "one-nation" que l'on attribue traditionnellement à Disraeli. Pour l'ancien Premier ministre de la reine Victoria, les conservateurs ne devaient pas nier les méfaits de la révolution industrielle sur les classes laborieuses. Les plus aisés avaient donc une obligation morale de leur venir en aide en vertu d'un sentiment assez paternaliste. Le but était de préserver la stabilité sociale et l'ordre public.

Sur ces îles au large de l’Écosse, les services publics sont inexistants. Reste un paysage craquelé, où les travaillistes espèrent remporter des voix aux législatives du 4 juillet. Mais ici comme ailleurs dans le pays, le malaise est profond : la domination de Londres écrase tout. Sommaire. Les Hébrides, symboles du malaise britannique. Les conservateurs se sont sabotés tout seuls. Cette rupture qui ne vient pas. Un mystère nommé sir Keir.

Alors que le pays vient d'introniser Rishi Sunak, cinquième Premier ministre en six ans, les tories continuent de payer les conséquences de leurs mensonges.

Il voulait faire de la Grande-Bretagne post-Brexit une sorte de start-up nation shootée aux stéroïdes. Architecte du "Leave" et conseiller principal de Boris Johnson, voilà Dominic Cummings, Machiavel sauce "lad", empêtré dans une polémique sans précédent liée à sa violation des règles de confinement et à une réponse trop tardive à la crise sanitaire. Portrait de celui que l'ancien Premier ministre David Cameron a un jour traité de "psychopathe de profession".

Après quatorze ans de pouvoir conservateur, les travaillistes l’ont emporté aux élections du 4 juillet. Mais personne ne croit à la rupture. Comme son prédécesseur, le nouveau premier ministre professe la modération après la bataille du Brexit. Néanmoins, les émeutes racistes de l’été autant que les réactions qu’elles ont suscitées confirment la droitisation du champ politique national.

Cure d’austérité mise à part, les conservateurs de Rishi Sunak n’ont plus rien à offrir, déplore ce célèbre penseur britannique. Mais les travaillistes, à l’affût, rechignent à proposer une solution radicale, nécessaire dans un pays à bout de souffle.

Après quatorze ans au pouvoir, les conservateurs ont été renversés lors des élections législatives par le parti travailliste.