Ces contributions interrogent la pratique de relecture par l'écrivain lui-même en étudiant les cas les plus célèbres (de Chateaubriand à Simone de Beauvoir ou à André Malraux) tout en variant les approches (littéraires et sociologiques).

Ces contributions s'interrogent sur la pratique de relecture par l'écrivain lui-même en étudiant les cas les plus célèbres du XXe siècle, époque des révisions déchirantes, parfois du silence et de la censure. Examine la nécessité de l'oubli qui se fait jour et les enjeux modernes de la réécriture.

L'entrée en scène en 1977 du concept d'autofiction vient brouiller les critères génériques préalablement définis. Ainsi la notion même d'autobiographie se trouve bousculée, transgressée. Ce livre retrace l'historique de cette notion paradoxale dont les acceptations varient, et s'opposent parfois, dans le cadre de la théorie des genres.

Pourquoi se préoccuper des brouillons, de tous ces manuscrits de travail illisibles qu'ont laissés derrière eux les écrivains ? N'y a-t-il pas assez de livres à lire ? Ne posent-ils pas suffisamment de problèmes en eux-mêmes ? L'idée d'une génétique littéraire, voire d'une critique génétique fondée sur l'étude des brouillons, laisse perplexe. On se demande si une telle bizarrerie peut revendiquer sérieusement le statut d'une véritable discipline. Pour répondre à ces interrogations, ce livre propose une série de modèles, empruntés aux domaines les plus divers, de la recette des oeufs brouillés aux truffes au transfert freudien, de la bathmologie barthésienne à la sémantique des mondes possibles, qui s'efforcent de rendre compte, de manière à la fois rigoureuse et imagée, des enjeux de la genèse et des logiques qui lui sont propres - car, malgré les apparences, l'univers des brouillons n'est pas chaotique, il est régi par des logiques qui ne sont pas les mêmes que celles du texte achevé. Ces modèles sont la trace de l'expérience que représente la plongée dans les manuscrits d'écrivains, à la fois expérience vécue, dont on ressort avec un regard transformé, et pratique expérimentale d'une discipline encore neuve. C'est à partir de là qu'on peut espérer apporter une réponse à la plus difficile des questions : «à quoi bon ?» et montrer ce que la dimension génétique apporte à l'expérience de la littérature et, plus généralement, de l'oeuvre d'art.

Est-il possible d'appliquer au théâtre la méthode génétique, connue pour avoir fait ses preuves en littérature ? L'oeuvre théâtrale est un ensemble hétérogène de données textuelles et scéniques, une entité éphémère et fugitive. Toute mise en scène, mais aussi chaque représentation, engendre de nouvelles modifications : coupures et réécritures textuelles, variations scénographiques, variantes dans le mouvement des corps, le timbre des voix, les lumières, le rythme de l'événement. Comment, dans ce perpetuum mobile, cerner les étapes qui permettent de reconstruire la genèse de l'oeuvre ? C'est à cette question que cherchent à répondre les textes réunis dans cet ouvrage : écrits de créateurs (Brigitte Jaques-Wajeman, Jean Jourdheuil, Jacques Lassalle) et études consacrées à des corpus d'archives éclairant les collaborations complexes entre auteurs et metteurs en scène (Anouilh, Beckett, Boulgakov, Duras, Pirandello, Régy, Stanislavski, Tchekhov, Vinaver).

Deux textes pour s'initier à la création littéraire par un spécialiste de la littérature française. Le premier dépeint les caractéristiques et les difficultés de la vocation littéraire et évoque divers sujets, tels que l'élaboration d'un roman, la critique, etc. Le second dissèque le style des grands auteurs. Avec des extraits tirés d'un ouvrage publié en réponse à ses détracteurs. ©Electre 2016