Il a d'abord conçu ses propres scénarios. Puis adapté des oeuvres littéraires au cinéma. Aujourd'hui, le réalisateur de "Maps to the Stars" et de "La Mouche" se tourne vers le roman. Et y trouve une liberté telle qu'il se verrait bien arrêter le cinéma. Dans "Consumés", paru chez Gallimard, la plupart de ses habituelles obsessions érotico-morbides restent toutefois bien présentes.

En embarquant dans la limousine de ″Cosmopolis″ pour David Cronenberg, Robert Pattinson vient à la fois de décrocher le meilleur rôle de sa jeune carrière et d'apporter la preuve irréfutable qu'il est là pour durer. A Los Angeles, celui qu'on n'osera bientôt plus appeler R-Pattz nous a reçus pour une interview et une séance photo épique, au cours de laquelle il a voulu rendre hommage à la filmo de Cronenberg. Attention aux yeux...

De Stroheim à Renoir et Kazan, de grands cinéastes, faute de trouver les moyens pour réaliser leurs films, se sont convertis à la littérature. Malgré ses dires et la qualité de son roman, souhaitons néanmoins que David Cronenberg revienne très vite au cinéma. La qualité de « Consumés », les liens étroits que son livre entretient avec son oeuvre filmique nous ont conduit à nous entretenir avec lui et, en particulier, sur les différences entre l'écriture d'une fiction et celle d'un scénario puisque Cronenberg a toujours écrit ou co-écrit la plupart de ses films.

Avec eXistenZ, Cronenberg renoue avec le plaisir ludique des récits sans fin. Le vertigineux dédale de ces mondes en miroir, au lieu d'égarer le spectateur, ébloui par tant de maîtrise, vise à lui dissimuler le fil de son existence, tenu par la nécessité du récit...

Le cinéaste canadien tourne "Spider", l'histoire d'un schizophrène qui revient sur les lieux du meurtre de sa mère, sauvagement assassinée par son père.

Ni gore ni science-fiction. Dans "Spider", David Cronenberg donne tout son sens à la métaphore de la toile d'araignée, associée à la folie.