Quand l'un était guérillero, l'autre considérait avec une méfiance souriante la montée du romantisme révolutionnaire... C'était il y a trente ans. Les deux universitaires sont toujours fascinés par l'Amérique latine...

L'auteur de "Vie et mort de l'image", fondateur de la médiologie, interroge avec fraîcheur le monde de la photo et célèbre le difficile bonheur de voir.

Le théâtre post-dramatique sonne-t-il les trois coups post-politique ? Simple crise d'identité, évolution du genre dramatique ou symptôme de décadence de notre société ?

Partir à l'aventure sans quitter sa chaise longue, c'est possible. La preuve avec les livres de Nellie Bly, d'Henry de Monfreid, de Régis Debray et de Jacques de Saint Victor.

"Allez, je le sens trop, que j'agace", s'exclame l'auteur, au dernier paragraphe de ce petit pamphlet. Mais non, cher Régis, a-t-on envie de lui rétorquer, nul n'ignore que c'est la loi du genre, un des ressorts de la polémique, on ne vous en veut pas...

Par ces "Dégagements II", Régis Debray poursuit la chronique de notre début de XXIe siècle, époque plus intrigante que vraiment belle pour notre hexagone mondialisé. Si l'auteur n'a pas de crayon à la main, non plus que de clavier, sa plume et sa verve transforment ces propos sur un certain malheur du temps en plaisir de lecture. Ainsi, son usage de la langue arrive à faire la peau à nos chagrins.

Ce livre élégant, intelligent et sensible est un hommage à la peinture subtile de Leonardo Cremonini (1925-2010). En Italie, en France, à New York, à Londres, dans de très nombreuses expositions, les écrivains et les critiques d'art ont admiré les couleurs raffinées de Cremonini, les plages et la mer, l'intimité des chambres amoureuses, une femme sensuelle et nue, les miroirs, les lignes verticales et tremblantes d'une fenêtre.