Cet article, achevé en mai 2003, annonçait assez justement le bourbier dans le quel les Etats-Unis s'enlisent toujours plus profondément, en Irak comme en Afghanistan. La quête frénétique et de moins en moins pudique d'un pouvoir sans partage (sous couvert de pacification démocratiques et de guerre contre le terrorisme) ne pouvait aller sans quelques déconvenues.

Prix Nobel d'économie en 1998, Amartya Sen est particulièrement connu pour ses travaux sur les indicateurs de pauvreté et de développement, sur lesquels reposent aujourd'hui les différentes comparaisons internationales présentées par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) dans son rapport annuel sur le développement humain.

Des discussions intenses se produisent aujourd'hui à propos de l'islam, la laïcité et la démocratie. Les arguments invoqués par les différents intervenants renvoient à des représentations, souvent implicites, des rapports qui peuvent exister entre ces trois termes. Ils renvoient également à des conceptions déterminées des processus historiques à l'oeuvre dans les sociétés musulmanes contemporaines.

Le chiisme partage le malaise qu'éprouvent les doctrines religieuses du Pouvoir face au principe démocratique de souveraineté populaire. Pouvoir à la fois temporel et spirituel, l'imamat y est de droit divin. Comme par contagion, les prérogatives de l'imam tendent à passer au faqîh, connaisseur (et gardien ?) de la Loi divine.

La démocratie peut-elle mourir de ses excès ? C'est la question que pose Dominique Schnapper dans un livre ambitieux, au croisement de la sociologie et de la philosophie. Selon elle, la démocratie est le meilleur des régimes. Mais elle reste fragile, car fondée sur le seul respect des institutions.