Bravant des températures inférieures à 0, plus d'un million de Sud-Coréens ont manifesté chaque semaine pendant plus de deux mois. Du jamais-vu depuis la chute de la dictature, en 1987. Ils ont obtenu la mise à l'écart de la présidente Park Geun-hye, accusée de corruption et de faiblesse - le tout sur fond de chamanisme. Désormais, ils se battent pour des changements plus profonds.

Historien de formation, Pierre Rosanvallon participe depuis plus de 30 ans à la vie des idées en France (c'est d'ailleurs le nom du site Internet d'analyse et d'information sur le débat d'idées qu'il dirige) et se consacre tout particulièrement, depuis une quinzaine d'années, à l'histoire et l'évolution des institutions démocratiques

Dans son essai "La Reine du monde", l'historien et journaliste s'interroge sur la montée inéluctable de la démocratie d'opinion. Ses effets, ses dangers.

Exclusif. L'historien et fondateur de la République des Idées a été le premier à affirmer que la légitimité démocratique est trop souvent réduite à sa définition électorale.

Le sociologue allemand Ulrich Beck compte parmi les principaux penseurs contemporains de la modernité. Outre ses travaux essentiels sur la société du risque, dans les années 1980, il s'est distingué, ces dernières années, par ses réflexions sur la mondialisation et son impact sur les sociétés modernes. Partisan d'un cosmopolitisme politique (il est plutôt favorable à la création d'institutions supranationales de type parlement mondial), Ulrich Beck milite pour une intégration européenne très poussée, qui pourrait servir de base ou de modèle à un empire cosmopolitique.

La démocratie, jusqu'à présent seul système politique viable à long terme, n'est pas pour autant un régime parfait, une solution miracle. Au regard de ce constat, Kimon Valaskakis souligne, pour les lecteurs de Futuribles, les faiblesses de ce système et analyse les quatre mythes associés à ce qu'il appelle la fausse démocratie, autrement dit la version superficielle de l'idéal démocratique, aujourd'hui prédominante.

Voici un peu plus d'un an démarraient, en Tunisie et en Egypte, les révoltes populaires qui allaient conduire à la chute deux grands régimes autoritaires d'Afrique du Nord, et entraîner derrière elles d'autres peuples (libyen, syrien...) à s'insurger contre les dictatures en place. De ce "printemps arabe", soutenu par divers pays européens (dont la France), on attendait beaucoup, à commencer par l'instauration de véritables démocraties dans les pays concernés.

La République des Idées organise du 8 au 10 mai 2009 un forum à Grenoble, dont le Nouvel Observateur est partenaire, qui réunit une centaine de chercheurs et d'intellectuels

Victorieuse des deux plus sanglants totalitarismes de son histoire, le nazisme et la dictature soviétique, l'Europe - et plus largement l'Occident- semblait, au début des années 1990, en mesure de promouvoir un nouvel ordre international fondé sur la défense des droits fondamentaux et des libertés humaines. Malheureusement, comme le souligne ici Robert Toulemon, c'est une forme d'anarchie mondiale qui s'en est suivie, dont les manifestations touchent, directement ou indirectement, la plupart des pays du monde.

De la Tunisie à l'Egypte, quelles sont les composantes des mouvements démocratiques qui ébranlent le monde musulman ? Analyse du sociologue franco-iranien.

L'historien et fondateur de la République des Idées publie un nouvel essai dans lequel il poursuit sa réflexion sur la démocratie et lance de nouvelles pistes pour animer le débat à gauche.

Emportés par la crise, les dirigeants européens valsent les uns après les autres. Et cèdent la place à des techniciens sans légitimité et à des politiques impuissants.