L'économie sociale et solidaire est parée de mille vertus en raison de la promesse qu'elle porte : celle d'une économie gouvernée démocratiquement, dont l'objectif n'est pas de faire du profit mais de satisfaire les besoins. En pratique, cette promesse n'est pas toujours tenue. Tour d'horizon des défis auxquels le secteur est aujourd'hui confronté.

Pourquoi faut-il se méfier des niches fiscales ? Parce qu'elles instaurent une inégalité entre les contribuables ? Oui, mais surtout parce qu'elles mettent en péril la démocratie...

Pourquoi la religion prend-elle, comme en témoigne son dernier recueil traduit en français, Entre naturalisme et religion, une part grandissante dans la réflexion du philosophe allemand ? Cela vient d'une interrogation sur les limites de son approche procédurale : il s'inquiète ainsi des ressources éthiques d'un Etat libéral moderne. La démocratie peut-elle faire face au risque d'une sécularisation qui déraille ?

Les crises écologiques et énergétiques interrogent les conditions d'existence matérielles de la démocratie, qui s'est longtemps perçue comme extérieure à la nature. Cumulées avec les enjeux sociaux, ces crises obligent la démocratie à reformuler son projet politique, dans un délai de plus en plus réduit.

L'invention d'un droit par les marchands, pour les besoins du commerce, ne date pas d'hier. Mais le choix du néolibéralisme a placé le droit global (indicateurs, standards et autres codes de conduite) au coeur de la mondialisation. Non pas tant contre l'Etat que pour se libérer de la démocratie. Réflexion de Karim Benyekhel, professeur au centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal (Canada) sur le droit global.

La chute du mur de Berlin avait paru annoncer sinon la fin de l'histoire augurée par Fukuyama, au moins l'écroulement généralisé des dictatures de toutes espèces. L'ère de la démocratie à l'échelle mondiale s'était esquissée en 1974-1975 au Portugal, en Grèce et en Espagne. Puis elle s'était affermie en Amérique latine dans les années 1980, avant de s'étendre bien davantage.

Analyse, en 2013, de l'évolution du triptyque inégalités sociales, décomposition de la démocratie politique et rétrécissement de la souveraineté nationale, alors que les gouvernements dépendent prioritairement des arbitrages d'une minorité favorisée, et qu'ils consentent à la dérive oligarchique des systèmes politiques sous la pression internationale de l'argent organisé. Nul ne croit que la raison l'emportera sur des politiques d'austérité insensées, ni que la morale préviendra les scandales mêlant argent et pouvoir.

Décryptage, sous l'angle philosophique et technologique, de l'émergence du paradoxe entre économie libérale et contrôle sécuritaire toujours plus marqué allant jusqu'à réduire certains principes démocratiques. La principale dérive observée : la généralisation des dispositifs de surveillance à l'ensemble de la population et non plus aux seuls criminels.

Selon le résultat obtenu ou espéré, l'opinion des commentateurs et des dirigeants politiques sur le référendum varie du tout au tout. On l'encense quand la réponse est conforme et on le voue aux gémonies quand elle déplaît. Si ce type de consultation, longtemps rejeté par la gauche, peut apparaître comme le nec plus ultra dans une démocratie en crise, sa banalisation n'est pas sans danger.

La plupart des candidats à la présidentielle française proposent de réformer, d'une façon ou d'une autre, les institutions de la Ve République. Si de nombreux élus, chercheurs ou militants diagnostiquent une « crise de la démocratie », le mal pourrait se révéler plus profond : l'installation rampante d'un nouveau régime politique, la gouvernance, dont l'Europe est le laboratoire.