L'instabilité qui prévaut dans la corne de l'Afrique, la situation en Ethiopie, sa prise de position contre la guerre en Ukraine, mais aussi ses propres ambitions et celles qu'il nourrit pour son pays... Réélu il y a tout juste un an pour un cinquième mandat, le président djiboutien s'est confié à "Jeune Afrique".

Face à la guerre entre les séparatistes tigréens et le gouvernement fédéral, les forces djiboutiennes sont en alerte maximale. Arrimée à son instable voisin éthiopien, l’économie du pays pourrait être durablement déstabilisée.

Ce petit pays de la Corne de l’Afrique, une région très convoitée pour son emplacement stratégique, peut prétendre au titre de capitale de l’espionnage. La conspiration y est le sport national.

Il y a quarante-cinq ans, l'ex-Territoire français des Afars et des Issas se libérait du joug de la puissance coloniale. Retour sur les premières heures de cet État que beaucoup pensaient condamné.

Si la République de Djibouti est connue pour les bases militaires étrangères, dont une française, qu'elle abrite sur son sol, sa localisation géographique fait de ce pays un corridor migratoire sur la route de la péninsule Arabique. Alors que cette situation est sous-médiatisée, elle est pourtant un élément majeur pour comprendre les enjeux géopolitiques de la région, notamment dans un contexte de guerre au Tigré éthiopien et au Yémen.

Si le président djiboutien s'efforce d'adopter une position équilibrée sur nombre de dossiers, il a, sur la guerre entre l'État hébreu et le Hamas comme sur la situation au Yémen et dans la Corne de l'Afrique, un avis bien tranché. Entretien.

A trois ans d'une présidentielle à laquelle, répète-t-il, il ne se représentera pas, le chef de l'Etat parle de ses voisins, des bases militaires, de ses opposants... Et dresse en creux le portrait de son futur candidat.

Longtemps réduite à l'image d'une cité garnison des forces françaises et largement maintenue sous perfusion, la République de Djibouti a réussi le tour de force, en quarante années d'existence, de se forger un destin en épousant les évolutions de son environnement, et a su également s'inscrire dans les basculements en cours de l'ordre géoéconomique mondial, dans cet océan Indien en plein devenir. Sommaire. Vent d'est, vent d'ouest. Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères : "Le gouvernement entretient des relations équilibrées avec tous ses partenaires". Politique.