Au nord de Naples, une station balnéaire abandonnée a été réinvestie par les clandestins africains et les gangs nigérians qui règnent sur la prostitution et le trafic de cocaïne. Pire que la Camorra, Cosa Nostra ou la 'Ndrangheta ?

L'Etat du Guerrero est devenu le champ de bataille de dizaines de groupes criminels, nés de l'éclatement des grands cartels. Des villages entiers se vident de leurs habitants, victimes d'exactions.

Il a fallu beaucoup de poudre blanche pour alimenter les 4 millions d'Européens qui, en 2022, ont consommé de la cocaïne. Afin de répondre à cette demande sans cesse croissante, la chaîne s'est adaptée, et les cartels sud-américains, alliés aux mafias européennes et africaines, ont fait de l'ouest du continent une plaque tournante du trafic vers l'Europe.

Le 13 juin dernier, Bagdad a annoncé une nouvelle saisie de 44 000 comprimés de captagon destinés au marché local. De l’Irak à Oman en passant par l’Arabie saoudite, cette drogue de synthèse aux effets euphorisants représenterait un marché de plusieurs dizaines de milliards de dollars selon les autorités américaines. Washington et Riyad font pression sur les pays producteurs – la Syrie, le Liban – pour que cesse ce trafic.

Tout aussi - et parfois plus - destructrices que les substances traditionnelles, de nouvelles drogues ont fait leur apparition sur le continent. Souvent moins chères, elles sont aussi plus faciles d'accès. Quels effets induisent-elles ? Qui les fabrique ? Quels sont les profils des consommateurs et quels risques prennent-ils en touchant à ces produits ultra-addictifs ?

Le commerce de drogue et son cortège de violences conquièrent de nouveaux territoires. "Le Point" a enquêté sur cette économie parallèle en plein essor. Sommaire. Quand la drogue gangrène les centres-villes. Bertrand Monnet : "Les mafieux sont des extrémistes économiques". Trafic de cocaïne : peur sur les docks français. Le boom des nouvelles substances.

Le 8 février, éclatait une double fusillade aux abords du groupe scolaire Georges-Bruguier, dans le quartier populaire du Chemin-Bas-d’Avignon. Le 20 février, un homme était abattu, victime d’un règlement de comptes. Terrorisés, parents d’élèves et enseignants dénoncent une situation rendue invivable.