Il y a un blanc de huit mois dans la vie de Donatien Alphonse François, marquis de Sade. Le 8 mars 1794, le ci-devant marquis, âgé de plus de cinquante ans, pourrissait dans un cachot révolutionnaire lorsqu'on le transféra à Picpus, établissement fort coûteux, à mi-chemin entre la geôle et le boudoir. Qui protégeait Sade ? Fallait-il sauver cet « être que rien ne peut réduire » quand tout l'accablait aux yeux de la Convention ? Qui donc payait pour lui ? Et surtout quelles furent les délices de Picpus ? Alors que la Terreur ensanglantait la France, que « le rasoir national » tranchait chaque jour les têtes, que montait l'odeur du sang, Sade s'amusa à Picpus : manille, biribi, aimable société, jolies femmes, jardin, charades, tableaux vivants et bientôt le théâtre de l'irréductible libertin. Encore un peu de plaisir avant la mort... Serge Bramly invente mais il retrouve la vérité violente de Sade. Il mène son ouvrage comme une enquête policière, un puzzle érudit, un voyage parmi les écrits du temps, les filles de joie et les députés corrompus, les caprices de son imagination. C'est une illusion de l'histoire, une énigme érotique, le roman sanglant de la Terreur dans le boudoir, où l'on entend presque Sade, triomphant, s'écrier : « Je jouis de tout et ne m'aveugle de rien. »

Bernardin de Saint-Pierre le préromantique faisait pleurer ses lectrices à chaudes larmes, tandis que Montesquieu, le grand penseur du XVIIIe siècle était le précurseur de la défense des esclaves. Telle est encore en partie l'image regrettable véhiculée dans nombre de manuels scolaires et prériscolaires. La vérité mérite d'être rétablie. Alors que Montesquieu et Voltaire ont investi dans le "commerce triangulaire" pour asseoir leur patrimoine, Bernardin de Saint-Pierre, le méprisé, a dénoncé avec force le traitement qui était fait aux Noirs. C'est l'occasion de redécouvrir un auteur original et une forme littéraire ancienne, la pastorale. (Quatrième de couverture)

Ne voir dans "Les Liaisons dangereuses" qu'un roman libertin, faire de son auteur un autre Sade, c'est à la fois se tromper sur ses intentions et sa personnalité, et méconnaître combien le livre, notamment par sa conception du langage et de la psychologie, appartient à notre modernité. Il faut lire Freud à la lumière de Laclos et non l'inverse.

Charles Pinot Duclos né à Dinan en Bretagne le 12 février 1704 et mort à Paris le 26 mars 1772, est un écrivain et historien français... L’ouvrage le plus connu de Duclos est les Considérations sur les mœurs de ce siècle (1751), qui eut beaucoup de succès et fut traduit en anglais et en allemand et souvent réédité, est un livre écrit avec un style précis, piquant, clair parfois jusqu’à la sécheresse. La peinture des modes et de l’esprit du temps est assez peu vivante. L’auteur disait d’ailleurs avec justesse : « Je ne regarde pas tout, mais ce que je regarde, je le vois bien ; je n’ai point de coloris, mais je serai lu. » Dans cet ouvrage, l’auteur ne parle guère des femmes. Aussi en fit-il le sujet principal d’un autre livre, les Mémoires pour servir à l’histoire des mœurs du XVIIIe siècle (1751), très inférieur en style au précédent... in Wikipédia, 2008-09-23

On connaît ses Maximes, mais rein ou presque de sa vie. Bâtard d'une aristocrate et d'un chamoine, tour à tour libertin, poète, et jacobin. Chamfort accumule les contradictions. Côtoyant Rousseau, Voltaire, Diderot, et Tallyrand, préparant dès 1785 la Révolution avec Mirabeau dans le giron de l'Ancien Régime, il préfigure les rêves et la désillusion de l'idéologie moderne. Comment soutient-on la mort de Louis XVI après l'avoir fait pleurer avec sa tragédie ? Comment se suicide-t-ton sous la Terreur après avoir sacrifié son argent, sa santé, sa vie privée à la liberté. C'est l'énigme qui a fasciné Chateaubriand, Stendhal, Nietzche et Cioran, et que Claude Arnaud tente de résoudre dans cette premièr e biographie exhaustive

La confession testamentaire et imaginaire d'un épicurien, Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-1794), qui trahit les siens pour épouser la cause révolutionnaire. Personnage ambigu, il incarne l'homme ambitieux et arriviste qui mourut sous la guillotine.

S'appuyant sur des documents inédits l'auteur actualise un ouvrage de référence (il a reçu la bourse Goncourt de la biographie) et révèle l'oeuvre et l'homme qu'était Laclos : un homme maladroit et amoureux qui vécut une grande histoire sentimentale jusqu'à sa mort.

Nos actes nous suivent : on le répète à l'envi. Il en fut ainsi pour Jean Piat. En 1947, viré du Conservatoire mais ne désespérant pas de monter sur scène, il passe une audition à la Comédie-Française. Et choisit de présenter un très court extrait du Barbier de Séville, qui lui permet d'être engagé comme pensionnaire. Commence dès lors entre Beaumarchais et lui un compagnonnage qui se traduit aujourd'hui par un livre piquant, original et impertinent à souhait... Enfin, pour ajouter au plaisir de la lecture, Jean Piat parsème ce dialogue de souvenirs et d'anecdotes. Une cure de sourires. Jacques Duquesne - L'Express

Personnalité aux multiples facettes, Dominique-Vivant Denon est l'une des figures marquantes du monde des arts à la fin de l'Ancien régime.