Rédacteur en chef puis directeur de {La Nouvelle Revue Française}, à partir de 1920 jusqu'en 1940, Jean Paulhan est un résistant de la première heure, fondateur des Lettres françaises, des Editions de Minuit, du Comité National des Ecrivains. A partir de 1953, il dirige la {Nouvelle N.R.F.} jusqu'à sa mort. C'est dire qu'il fut au centre de la vie littéraire et intellectuelle pendant plus d'un demi-siècle. "Eminence grise" des lettres, il défendit les premiers textes de Camus, Malraux, Sartre, etc. Il est aussi l'auteur d'une oeuvre critique, de récits et de pamphlets. Ce livre, le premier consacré à Paulhan depuis plus de trente ans, s'est attaché à retrouver l'unité d'un personnage "unique de son espèce, inimitable autant qu'irremplaçable", écrivait Jouhandeau.

Premier essai sur Georges Darien, l'auteur du célèbre Voleur, cet ouvrage restitue à une oeuvre encore méconnue toute sa cohérence critique. Par une mise en situation historique et politique, qui dégage Darien des clichés et des tentatives de récupération, il invite à une lecture actuelle et non folklorique de sa pensée.

Deux hommes, deux tempéraments. Essayiste, biographe, mémorialiste, Halévy s'intéresse au mouvement des idées, aux luttes sociales, à l'accélération de l'Histoire. Proust s'intéresse aux intermittences du coeur, à la mémoire involontaire, à la comédie sociale... Une correspondance faite à la fois d'estime et d'affrontement.

Un choix de chroniques parues dans la Montagne et diverses autres publications.

« Quand il est mort, indiscutablement on a eu le sentiment qu’il manquait quelque chose dans le paysage français. » François Mitterrand a toujours eu une grande admiration pour Mauriac qu’il a connu par sa mère puis revu régulièrement.

Regroupe des textes et entretiens publiés par Alain Robbe-Grillet ces cinquante dernières années. Consacrés à l'histoire, la théorie littéraire, le cinéma, l'art, la pornographie, etc., mais aussi à des auteurs et artistes contemporains : Pierre Alechinsky, Roland Barthes, Albert Camus, Alain Resnais, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Claude Simon... Certains textes sont inédits. (Livres hebdo : livres du mois, 9, 2001)

Archéologie et poésie constituent les deux orientations majeures de l'œuvre de Victor Segalen. L'apport de l'archéologue, tant par la trouvaille que par l'analyse, est incontestable. En témoignent les importantes contributions sinologiques dont il s'acquitte au lendemain des Missions chinoises. Mais Segalen est-il seulement homme de science lorsqu'il parcourt les routes de Chine à la recherche des chimères et des licornes signalées par les traités anciens ? L'étude de Chine. La Grande Statuaire prouve qu'en réalité il ne se départ jamais de sa qualité de poète. Il s'agit de l'ouvrage où la tension entre ces deux pôles constitutifs de la création segalénienne est la plus aboutie: dans ces "chapitres de vision", il ne se contente pas de faire un remarquable ét at des lieux de la sculpture et des sites, mais il dévoile un aspect de sa sensibilité propre à éclairer l'ensemble de son œuvre.

Guillaume Chérel est allé en Californie et dans le Klondike sur les traces de Jack London (1876-1916), le chercheur d'or, le reporter de guerre, le chroniqueur sportif. Toutes les facettes du personnage l'ont intéressé. Son livre est devenu un récit de voyage, un reportage, un essai, une quête

4ème de couv. : "Je tutoie des ministres, je pars en week-end chez le président de la République, j'ai mon nom dans des livres et sur des affiches de music-hall, on me voit à la télévision, on me reconnaît dans la rue, on dit du bien de moi et cela me fait plaisir, on dit du mal de moi et c'est très bien ainsi. J'ai une voiture bleu marine, un chauffeur très gentil et très snob, j'ai «vraiment tout pour être heureux!» disent les journaux. Mais je ne crois pas les journaux quand ils parlent de moi. Je m'organise avec la vie, comme tout le monde. J'ai noté ici et là des émotions, des rencontres, des colères aussi, j'ai daté quelquefois, mais c'était inutile. Je me souviens de tout, ou presque. P. S. "