Tout en donnant accès à l'univers intellectuel de R. Maran, prix Goncourt en 1921, ce livre retrace un parcours de vie fait de voyages à travers l'Europe et l'Afrique, de moments de gloire et d'épreuves.

Scénariste et dialoguiste, écrivain à succès, Pascal Jardin (1934-1980) est l'auteur de La guerre à neuf ans, Guerre après guerre ou Le nain jaune. C'est grâce à son père, chef de cabinet de P. Laval sous Vichy, qu'il rencontre des célébrités telles que P. Morand. Il est à l'origine des scénarios ou dialogues de films célèbres comme la série des Angélique ou le film Le vieux fusil.

Une réédition de l'essai le plus célèbre et le plus controversé de l'auteur, une des figures les plus originales des milieux littéraires des années 1960.

Bernard Frank était un écrivain et journaliste français né à Neuilly-sur-Seine (Seine) le 11 octobre 1929 (Petite année pour la bourse mais très bonne année pour le Bordeaux, comme il aimait à le dire), et décédé le 3 novembre 2006 à Paris. Bernard Frank est élevé dans une famille de juifs laïcs et aisés dont le patriarche est cadre de banque. En 1938, sa famille s'établit en Auvergne à Vic-sur-Cère dont il conservera d'excellents souvenirs[1], puis revient à Paris en 1946. Après son baccalauréat, il commence des études improbables : une Hypokhâgne au lycée Pasteur, dont il est renvoyé pour mauvaise conduite ; il tente alors de poursuivre sa classe préparatoire au lycée Condorcet (Paris) mais il abandonne par ennui ses études durant le second trimestre. À 20 ans, il rencontre Jean-Paul Sartre qui lui confie, à titre d'essai, la chronique littéraire dans Les Temps Modernes. Il collabore épisodiquement à la revue, avant de se brouiller avec son équipe dirigeante après la publication de son roman Les Rats (1953) où il fait de Sartre l'un de ses personnages. Dans les années 1952-1953, il devient responsable de la rubrique littéraire à l'Observateur à la place de Maurice Nadeau. Il amorce sa collaboration à l'hebdomadaire par une double page qu'il consacre à Drieu La Rochelle. Il attribue le surnom de « Hussards » au groupe de Nimier, de Blondin et de quelques autres auteurs qui redécouvrent les vertus de Morand et de Drieu La Rochelle, surnom qui leur restera. Collaborant aussi au Monde, au Cahier des saisons, au Nouveau Candide et à l'Actualité, il « vitupère chaque automne les prétendants aux prix littéraires, juge qu'on publie trop de mauvais romans, se gausse invariablement des confrères qui trouvent du génie aux moindres bluettes de saison et pousse le scrupule, doublé du ridicule, jusqu'à les résumer »... in Wikipédia, 2008-09-23

A partir d'un fait historique, la disparition progressive du français au profit de l'anglo-américain dans le pays de son enfance, où fonctionnait un bilinguisme arabe-français considéré par l'auteur comme langue du bonheur, R. Millet s'interroge plus largement sur la dimension mortifère de la langue américaine et la sous-culture universelle qu'elle impose.

C. Du Bos (1882-1939), homme de lettres, essayiste et critique littéraire, fut aussi traducteur de l'anglais. Son journal constitue un document exceptionnel sur la vie littéraire du début du XXe siècle. A la fin de ce troisième volume, un index cumulatif réunit les renvois aux trois mille pages de l'ensemble des trois volumes.

Présentation de la vie et l'oeuvre de Paul Morand, écrivain français méconnu et souvent décrié. Abhorrant le cosmopolitisme et dénonçant avant l'heure les dérives de la mondialisation, il était un grand voyageur, sensible aux paysages, aux différences culturelles et aux richesses propres à chaque civilisation.

R. Barthes a rédigé les impressions, réflexions et commentaires suscités par sa découverte de la Chine durant l'année 1974. Il offre une vision négative de la Chine, un pays très vieux et très vaste aux couleurs et saveurs fades, où la signifiance est discrète jusqu'à la rareté.

4ème de couv. :"Dans la tradition des grandes plumes françaises, de Camus à Mauriac et à Sartre, Bernard-Henri Lévy a suivi deux ans durant et commenté à chaud les événements du monde. Sous sa lunette: l'actualité française et internationale. Ici, la Bosnie, Samjevo, Bihac, Goradze, les camps, les viols, la mort aveugle... Là, le Rwanda et sa pédagogie de l'horreur... Ailleurs encore, la Russie, l'Algérie frappée au coeur par l'intégrisme religieux... La France, ensuite: chronique d'un régime finissant; Mitterrand et les siens ; les suicidés ; les « affaires » ; le Président lui- même, tout occupé à sculpter l'image de sa postérité ; la France et sa galerie d'acteurs tragiques qui basculent avec allégresse dans un septennat chiraquien. . . Mais aussi, et toujours - contrepoint jubilatoire aux tumultes du monde -, la culture. Expositions, livres, films... Rien ne semble pouvoir échapper à la vigilance de l'observateur. On se promène ainsi entre une étude sur Proust, la lecture d'un roman de Kundera, une évocation de Salman Rushdie, d'Hemingway, de Piero della Francesca ou de Romain Gary. Avec son Bloc-Notes, Bernard-Henri Levy nous livre une chronologie subjective de la vie comme elle va, le memento raisonné d'un intellectuel aux prises avec son époque. "

En 2004, soit trois ans avant son suicide, Edouard Levé rapporte d'un séjour aux Etats-Unis la série de photos Amérique. Il s'agit, à première vue, de paysages urbains et de portraits, ceux-ci toujours frontaux, inexpressifs, ceux-là étranges en raison de leur banalité même et des noms que portent les villes photographiées : Florence, Berlin, Oxford, Delhi, Bagdad... Or à regarder de plus près cette Amérique-là on s'aperçoit que s'y trouve surtout mise en scène l'obsession prémonitoire de la mort, et qu'il s'agit en réalité d'autoportraits de l'artiste en quelqu'un d'autre, ou en décor, ou en objet, tous figés de quelque manière entre la présence et l'absence, le quelque chose et le rien. J'ai pris appui sur cent de ces photos. A chacune, dont j'empruntais le titre, j'ai substitué trois énoncés fragmentaires, amputés de leur début comme de leur fin. Textes de la sorte serrés entre deux abîmes, par lesquels j'entendais, rendant hommage à l'uvre source, explorer de biais cela qui non plus que le soleil - La Rochefoucauld le dit en ses Maximes - ne se peut regarder fixement.

«Je suis né à Montevideo, mais j'avais à peine huit mois que je partis un jour pour la France dans les bras de ma mère qui devait y mourir, la même semaine que mon père. Oui, tout cela, dans la même phrase. Une phrase, une journée, toute la vie, n'est-ce pas la même chose pour qui est né sous les signes jumeaux du voyage et de la mort ? Mais je ne voudrais pas ici vous parler de la mort. Et je me dis : Uruguay, Uruguay de mon enfance et de mes retours successifs en Amérique, je ne veux ici m'inquiéter que de toi, dire, au gré de mes tremblants souvenirs, un peu de ce que je sais de ton beau triangle de terre, sur les bords du plus large fleuve, celui-là que Juan Diaz de Solis appelait Mer Douce.»