Raison d'Etat ou folie des marchés orientent le travail des chercheurs ou biaisent leurs résultats. La force d'attraction de l'innovation industrielle arrache à la puissance publique des moyens toujours plus importants, qui font défaut à la recherche fondamentale comme aux études d'intérêt général. Dans un monde où le profit dicte sa loi, l'indépendance de la production du savoir demeure une ambition insatisfaite. Sommaire. Chercheurs en lutte pour une exception culturelle. Les campus américains vampirisés par les marchands. Etudes publiques, éditeurs privés. Facéties de la bibliométrie.

Le service Dialog (édité par la plateforme d'origine américaine de bases de données Proquest) a mis au service de ses clients, en 2021, sa nouvelle banque de données Publicly Available Content permettant d'obtenir des articles scientifiques et académiques en libre accès. Un exemple illustrant le mouvement des serveurs et bases de données classiques vers l'introduction d'articles scientifiques et académiques au sein de leurs corpus. Des détails. Quelques données chiffrées (sur le contenu de la base).

Spécialiste du sociologue et coéditeur de son dernier cours au Collège de France, qui paraît aujourd’hui, Julien Duval souligne l’acuité de la pensée bourdieusienne, vingt ans après la disparition du chercheur. L'interview de Julien Duval se conclut par l'article intitulé "Bourdieu, l'immortel ?" .

Malgré la crise sanitaire et les épisodes de confinement, le marché de la littérature universitaire a plutôt bien résisté entre juin 2020 et mai 2021. Hachette reste leader du marché avec 20,6 % de parts, devant RELX Group à 16,6 % et Albin Michel à 10,9 %. En revanche, les usages évoluent : les e-books et ressources numériques ont été largement boostés par la crise. Les ventes de contenus digitaux et téléchargements ont explosé, allant jusqu'à +60 % voire +120 % chez certains éditeurs.

Le projet d'une "science ouverte" fondé sur des outils de partage et des logiques collaboratives, s'appuie sur une volonté de transformation des outils de publication et de diffusion académiques de la science, tels qu'ils ont été conçus puis développés depuis le XVIIe siècle. De ce fait, il paraît utile d'analyser ce mouvement à partir des économies scripturaires et notamment des économies documentaires.

Quels sont les dix philosophes qui comptent sur la scène internationale ? Pour le déterminer, nous ne nous sommes pas fondés sur nos seules préférences intellectuelles : de fait, les penseurs présents sur notre podium ont d’importantes divergences. Nous avons en revanche consulté les pythies bibliométriques du web, qui peuvent aisément mesurer le nombre d’occurrences et de citations d’un philosophe dans les livres et les revues du monde.

L’année 2021 marque un tournant dans l’édition scientifique. Depuis le 1er janvier, c’est en libre accès que doivent être publiés les travaux soutenus par 25 organisations internationales de financement de la recherche (dont l’OMS ou, en France, l’ANR), regroupées dans la « Coalition S ». Cette initiative amplifie le mouvement d’« open access » (OA) enclenché depuis de nombreuses années, qui représente déjà une part significative d’un marché en pleine expansion, aujourd’hui dominé par quelques gros éditeurs.

Plus jeune que Georges Bataille (il est né quinze ans après lui, en 1912), Georges Ambrosino le rencontre en 1931, à la revue "La Critique sociale" que dirigeait le communiste oppositionnel Boris Souvarine. Tout en continuant ses études de physique – il obtiendra l’agrégation en 1938 –, Ambrosino suit Bataille lorsque ce dernier fonde en 1935, avec André Breton, le mouvement Contre-Attaque, puis lorsqu’il crée le groupe ou société secrète Acéphale en 1936.