En refusant de concéder sa défaite face à Romano Prodi, Silvio Berlusconi se lance dans un "marketing de la guérilla civile" et sape la confiance dans les institutions, accuse "La Repubblica".

L'actuelle crise gouvernementale démontre une nouvelle fois les limites d'une classe politique usée et discréditée. Les Italiens se préparent avec scepticisme aux élections législatives anticipées, qui devraient avoir lieu en avril 2008.

L'incroyable percée des démagogues plus ou moins farfelus - de Silvio Berlusconi à Beppe Grillo - lors des législatives des 24 et 25 février 2013 rend le pays ingouvernable. Phénomène européen ou spécialité locale ?

Avec le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, le pays s'apprête à faire l'expérience inédite d'un exécutif entièrement "antisystème". Sommaire. Italie. Un saut dans l'inconnu. Vu d'Allemagne. Une mission kamikaze. Les Italiens pris entre les barbares et les laquais.

Conduite par Romano Prodi, "le Delors italien", la coalition de l'Olivier l'a emporté et le Parti démocratique de la Gauche (ex-PCI) est désormais le premier parti d'Italie. Mais le nouveau gouvernement devra compter avec les voix des refondateurs communistes.

La victoire électorale de l'Olivier ouvre une page nouvelle de l'histoire de la Péninsule. Après un demi-siècle d'hégémonie de la Démocratie-chrétienne et l'intermède berlusconien, voici que débute l'ère Prodi...

L'Italie aura connu une des campagnes électorales les plus confuses de son histoire récente. Certes, l'Union, qui rassemble toutes les forces hostiles à M. Silvio Berlusconi, renforçait, à quinze jours du scrutin des 9 et 10 avril 2006, son avance sur la Maison des libertés dirigée par le "Cavaliere".

La campagne électorale italienne, marquée par l'irruption de Silvio Berlusconi au sein d'un camp néofasciste agressif, se déroule au milieu d'une inquiétante débauche de violences physiques.

En dépit de sa victoire spectaculaire, Silvio Berlusconi aura du mal à former un gouvernement réunissant les principales composantes d'une droite populiste et démagogue mais profondément divisée.

Les Italiens vont-ils succomber devant les urnes, comme ils l'ont fait devant leur petit écran, à la séduction raccoleuse de l'empereur milanais des médias ? C'est l'un des grands enjeux d'une campagne électorale menée sur les ruines d'un système discrédité par les scandales, miné par la Mafia et désorienté par la disparition des grands partis...