L'année 1998 en France n'est pas seulement celle du triomphe en Coupe du monde. D'autres "victoires", moins glorieuses, y restent attachées. En mars, les élections régionales mettent le Front national en position de faiseur de rois. Pour l'emporter, cinq présidents de région UDF pactisent avec l'extrême droite. Vingt ans ont passé et jamais plus la droite n'a scellé le moindre accord. La question d'une alliance reste pourtant lancinante.

Alors que des dirigeants du PS, du PCF, des Verts et de la France insoumise se sont réunis le 17 avril dernier pour, éventuellement, commencer à esquisser une candidature commune à la présidentielle, la mayonnaise a déjà pris dans les Hauts-de-France. Là-bas, Karima Delli a réussi à bâtir une liste derrière elle en vue des régionales des 20 et 27 juin prochains. Mais comment diable a-t-elle réussi ce miracle ?

Le psychodrame entre Les Républicains et La République en marche révèle à la fois l'insigne faiblesse de LR et l'incapacité d'Emmanuel Macron à réellement dépasser les clivages, alors que la présidentielle se jouera sur fond de droitisation de l'électorat.

Il est le plus jeune président de région. D’abord maire de Liffré en Ille-et-Vilaine, il devient conseiller régional de Bretagne, puis président de la région en 2017. Enfant, comme il le dit lui-même, de la garderie du matin, de la garderie du soir et du centre de loisirs du mercredi, il est resté socialiste et n’a pas cédé aux sirènes du macronisme. Entretien avec un héritier qui trace désormais sa route seul et qui compte bien garder la région Bretagne à gauche...

Le président des Hauts-de-France se voit réélu dans sa région, candidat de la droite à la présidentielle et challenger d'Emmanuel Macron. Une stratégie qui inquiète fort le Palais. Pas moins de cinq ministres ont été dépêchés pour contrer l'impudent. En vain ?

Six ans après l'application de la réforme des régions, le taux d'abstention record lors des élections régionales de 2021 a mis en lumière le fiasco de cette mesure. Pourtant, les nouvelles régions françaises étaient parées de toutes les vertus. Elles devaient être plus efficaces et compétitives, moins coûteuses bureaucratiques. Surtout, elles devaient redonner de sens à la politique locale. Des détails. Pas de chiffres.