Qu'est-ce qui gouverne nos choix, en particulier économiques ? Pas la pure rationalité, tant les émotions ont un rôle important dans le mécanisme complexe de la prise de décision.

Piéger le menteur qui se dissimule derrière la figure la plus innocente : médecins, psychologues et ingénieurs ont tous essayé... avec plus ou moins de succès.

Non, raison et QI ne sont pas les seuls maîtres à bord. Joie, peur, surprise... influent sur toutes nos décisions. Au point que désormais, on parle d'intelligence émotionnelle.

Neurones de l'altruisme, de la compassion ou de la violence : chaque semaine, on annonce l'identification au sein du cerveau des aires commandant tel ou tel comportement social. Derrière leur côté intriguant, ces recherches relèvent d'un très ambitieux programme scientifique, impliquant sciences cognitives et neurosciences, qui tend à expliquer les phénomènes sociaux par l'activité du cerveau

Notre mémoire nous joue des tours, d'autant plus que les réminiscences sont liées à un contexte émotionnel. Et plus encore lorsque que ce contexte évoque un danger.

Comme l'homme est une créature plus émotionnelle que logique, les émotions peuvent parfois nous déborder voire nous bloquer dans des réactions "instinctives", inconsciemment installées. Bonne nouvelle cependant : nous ne sommes pas pour autant les esclaves de nos émotions. Il ne s'agit pas de les contrôler, mais d'apprendre à les connaître.

Qu'il s'agisse de les ressentir, les reconnaître, les exprimer ou les réguler, les émotions donnent lieu à des recherches toujours plus nombreuses et diversifiées.

Elles signent notre humanité, donnent à notre vie de la saveur et du relief. Étudiées depuis des décennies, elles génèrent autant de curiosité que de contradictions. Grâce aux dernières avancées des neurosciences, nous pouvons mieux comprendre ces phénomènes qui nous bouleversent.

Le corps comme moyen d'action sur le psychisme fait un retour en force. Il est à l'origine des émotions qui influencent le cerveau, incapable de fonctionner froidement. Partisans et adversaires de ce nouveau mouvement s'accordent au moins sur un point : fini le dualisme cartésien, on ne saurait imaginer une pensée toute-puissante et... sans corps.

La façon dont notre visage montre nos émotions est-elle universelle, comme le pensait Darwin, ou dépend-elle de la culture ?