Rencontre avec la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Si elle juge sévèrement ses prédécesseurs - normal -, elle évoque aussi ouvertement les dossiers tabous.

Après un semestre de dialogue impossible avec le gouvernement, le monde universitaire refuse de rendre les armes. Et prédit une reprise de la mobilisation, avec d'autres moyens, pour l'automne

Les siècles pèsent sur la vénérable université parisienne : manque de personnel, vétusté et exiguïté des locaux... Les millions d'euros promis par le gouvernement ne suffiront pas à redresser la situation

Zoom, en septembre 2010, sur le système universitaire français, ouvert en principe à tous mais qui voit un tiers de ses étudiants ressortir sans diplôme. Un échec dû à l'absence de véritable orientation des lycéens, un manque de vérification des aptitudes des lycéens à l'entrée en Université et à des formations en inadéquation avec le marché du travail. La loi Liberté et responsabilisation des universités (LRU) commence cependant à donner plus de pouvoirs aux présidents d'établissement pour réorganiser leurs filières.

Réflexion, en octobre 2010, sur l'enseignement supérieur et la relation entre les grandes écoles et les universités, en France, où une priorité absolue est accordée aux grandes écoles qui reçoivent 20% des budgets alors qu'elles ne représentent que 5% des étudiants.

La ministre de l'Enseignement supérieur mise sur un rapprochement des deux systèmes et sur le numérique.

La loi sur l'autonomie des universités est présentée par le gouvernement comme l'une des principales réussites du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Qu'en est-il dans les faits ? Cette réforme a certes permis des évolutions, mais elle n'est pas allée assez loin pour donner lieu à une véritable transformation du système universitaire français.

L'expérience "Universités 2000" aura fait long feu. Ce faisant, le gouvernement se prive d'un degré de liberté et laisse les ingrédients de la médiocratie universitaire s'imposer sans entraves...

Le thème de la "crise de l'université" fait partie des propos pessimistes obligés chez les détracteurs de l'école. Yannick Vallée revient ici sur les spécificités françaises en ce domaine et explique en quoi une autonomie plus grande permettrait de progresser.

Le ministre de l'Education a réussi un double tour de force : faire croire que ses projets de mesures nouvelles constituent un vrai changement et, surtout, en impliquant toujours plus les appareils, obtenir l'adhésion unanime de l'université.

Etonnants, ces étudiants 1996. Ils ont massivement boudé les états généraux organisés par le ministère pour préparer la réforme de l'université. Pourtant, cette réforme, ils la souhaitent...

Ils sont sept fois plus nombreux qu'en 1960. Et plus angoissés que jamais. Une fois de plus, les étudiants se révoltent. Et font trembler le gouvernement...