Eternel premier de la classe et économiste haut de gamme, il tente de faire bouger la recherche et les universités françaises. Avant d'insuffler le vent de la réforme en Tunisie ?

Quel avenir pour l'université ? Derrière la contestation actuelle, le mal-être et la paupérisation d'une institution vitale, négligée depuis trop longtemps. Et la loi Pécresse n'arrange rien.

Professeur en classe prépa, Jean-Paul Brighelli soutient les grandes écoles. Président de Paris II, Louis Vogel défend l'université. Mais tous deux rêvent d'une alliance de leurs institutions.

La loi sur l'autonomie, bon point du quinquennat Sarkozy, embarrasse l'exécutif. Il veut en maintenir l'esprit, mais subit la pression des syndicats pour une remise en question radicale.

Après un semestre de dialogue impossible avec le gouvernement, le monde universitaire refuse de rendre les armes. Et prédit une reprise de la mobilisation, avec d'autres moyens, pour l'automne

Réflexion, en octobre 2010, sur l'enseignement supérieur et la relation entre les grandes écoles et les universités, en France, où une priorité absolue est accordée aux grandes écoles qui reçoivent 20% des budgets alors qu'elles ne représentent que 5% des étudiants.

Afflux d'étudiants, baisse des moyens, difficultés de gestion. Nommé en juin, Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, reconnaît que des changements s'imposent. Il annonce des mesures pour l'orientation des étudiants et un plan pour les jeunes docteurs.

L'université de masse, qui s'est imposée depuis l'arrivée des enfants du babyboom, n'a été ni voulue, ni pensée, ni financée, ni dotée d'objectifs. Ployant sous le nombre de bacheliers qui s'inscrivent dans des filières dépourvues de débouchés, elle se trouve démunie de moyens d'action.

Les établissements tricolores peinent à s'élever dans le classement, devenu essentiel pour leur réputation

Si un étudiant achevait aujourd'hui un septennat d'études à l'Université et se retournait vers sa petite décennie sur les bancs de la fac, il constaterait l'importance que le numérique a prise dans la salle de classe. En intégrant l'Université, cet étudiant a découvert les présentations Powerpoint en support d'un cours ou d'un exposé. Puis, on lui a proposé de suivre certains de ses enseignements magistraux en e-learning depuis sa connexion Internet, et ce afin de pouvoir mieux saisir son cours sans la position précaire de l'étudiant arrivé trop tard dans un amphithéâtre bondé.