A partir de témoignages, l'étude permet de comprendre le sens symbolique du phénomène des tontes, généralisé à l'ensemble de l'hexagone à la Libération. Ce document rend compte de l'horreur du châtiment. Il décrit l'humiliation et la difficile réinsertion des victimes.

Détaille région par région l'épuration illégale (exécutions sommaires, arrestations arbitraires, sévices, attentats...) pendant et immédiatement après la Seconde Guerre mondiale en France.

Après avoir décrit les péripéties de la fin de l'occupation de la France par les Allemands et l'épuration qui l'accompagne, A. Kaspi analyse les conditions dans lesquelles le général de Gaulle a installé, exercé et, en janvier 1946, quitté le pouvoir. Il s'attache ainsi à évoquer les tentatives des mouvements issus de la Résistance pour réformer la société, l'économie, la vie politique.

A partir des milliers de documents produits de 1944 à 1953, à travers l'évocation de cas complexes, les auteurs retracent ici non seulement les enjeux politiques, les mécanismes, la violence, le climat, mais aussi le bilan d'un épisode marquant de l'histoire de la police française.

Une enquête complétée par des témoignages d'acteurs, de victimes et de témoins, dans les lieux et les milieux où s'est transmise la mémoire douloureuse des tondeurs et des tondues, ces femmes victimes des règlements de comptes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L'auteur s'interroge sur la dimension symbolique de ce phénomène et analyse son caractère sombrement festif.

Restitution des procès de l'épuration, celui de Pucheu, le bourreau de Châteaubriant, qui ne renie en rien ses convictions, celui de Pétain, qui s'enferme dans le silence, ainsi que celui de Laval, instigateur du STO, de la milice et de la déportation des enfants juifs. L'auteur (1934-1988) plaidait également pour l'ouverture des archives encore confidentielles.

En 1945, Céline, réfugié au Danemark, est activement recherché par la justice française pour "haute trahison". Arrêté par les autorités danoises, il luttera depuis sa prison pour ne pas être extradé. En le maintenant sur son sol, le gouvernement danois l'a sauvé d'une mort certaine. L'auteur publie les pièces inédites de ce dossier provenant des archives du ministère des Affaires étrangères.

16 août 1944. Robert Capa, qui suit l'armée américaine en route vers Paris, passe à Chartres et fixe sur la pellicule une scène de rue : une femme tondue, un enfant dans les bras, marche, avec à ses côtés un homme. Ils sont entourés par la foule. Certains visages rient, d'autres sont fermés. Les auteurs enquêtent pour reconstituer le drame et ses intervenants.