Il y a soixante ans, l'URSS décidait d'installer des missiles nucléaires à Cuba, aux portes des États-Unis. Durant treize interminables journées, l'humanité frôla la Troisième Guerre mondiale. Seuls le sang-froid et la lucidité de John Fitzgerald Kennedy et de Nikita Khrouchtchev permirent d'éviter le pire.

Entre l'affirmation des nations, la fragilisation de l'Occident et le retour du "religieux", le panaméricanisme ou le panarabisme apparaissent comme des concepts bien désuets. Si les mots sont moins fréquemment employés, les aspirations qu'ils recoupent sont loin d'avoir disparu.

Le processus de décolonisation qui s’ouvre à la fin de la seconde guerre mondiale conduit à l’émergence d’un espace géopolitique neuf, hier relégué aux marges : le Sud. En affirmant leur souveraineté, les pays qui déclarent alors leur indépendance proclament d’un même souffle leur droit à construire des sociétés distinctes de celles qu’avaient imaginées pour eux les puissances coloniales. Une espérance ébranle tant l’impérialisme que le capitalisme, les deux piliers sur lesquels reposait l’ancien monde. Sommaire. « C’était quoi, le tiers-monde ? ».

Le président français, qui recevait son homologue chinois, a tenté de le convaincre de peser sur le Kremlin pour stopper la guerre en Ukraine. En vain.

En violant les résolutions des Nations unies sur Jérusalem, les Etats-Unis illustrent l'un des dangers majeurs de la géopolitique actuelle : l'affaiblissement des fondements de la légalité internationale, née en 1945 d'une certaine idée de la civilisation. Alors que la fin de la guerre froide offrait l'occasion de réaffirmer une règle commune, les Occidentaux ont poussé leur avantage et donné le mauvais exemple.

Selon ce spécialiste de la Russie à la Chatham House, les Occidentaux doivent comprendre que seule une victoire militaire incontestable de l'Ukraine pourra garantir la sécurité future de l'Europe.

Bien que chiite, la République islamique a su imposer son hégémonie sur le djihad mondial, à majorité sunnite. Sommaire. Comment l'Iran a pris la tête de l'islamisme mondial, par Gilles Kepel. Dans les rangs du Hezbollah. Une internationale terroriste contre l'Occident. La cyberarmée du Hamas. « Le 7 octobre, la cause palestinienne est morte, assassinée », par Tahar Ben Jelloun. En Israël, l'angoisse d'un second front. La pleutrerie des universités américaines, par Bari Weiss. Anne Applebaum : « Russes et Iraniens veulent diviser le monde en deux ».

En tant que pays hôte, l’Indonésie devra montrer son savoir-faire de médiateur pour apaiser les tensions internationales. Un enjeu de taille pour cette puissance moyenne.

La guerre entre l’État hébreu et le groupe islamiste palestinien a dépassé de loin les frontières et consacré un clivage de plus en plus profond entre les États-Unis et leurs alliés, accusés de soutenir sans nuance Israël, et un “Sud global” où la défiance à l’égard de l’Occident ne cesse de s’amplifier. Un clivage qui semble profiter à Moscou et à Pékin, mais qui n’est pas que géopolitique : la presse étrangère s’inquiète d’une radicalisation du débat qui traverse les sociétés dans le monde arabe mais aussi en Afrique, en Europe et aux États-Unis. Sommaire.