La chef de la diplomatie américaine veut afficher un bilan satisfaisant. En vue de 2016 ?

Soutien aux transitions démocratiques, promesses d'aide économique, appel à la reprise du processus de paix israélo-palestinien... Deux ans après le discours du Caire, le président américain relance la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient et au Maghreb.

Mitt Romney a exposé le 7 octobre 2012 les grandes lignes de la politique étrangère qu'il entend proposer aux Américains. L'ennui est qu'il en change tous les trois mois !

Depuis les années 1980 - et plus encore depuis l'arrivée de Bush -, les chrétiens conservateurs ont une influence évidente sur certains aspects de la diplomatie américaine.

Le 11 septembre 2001, quatre avions de ligne, détournés par 19 terroristes islamistes, s'écrasaient à New York, sur le Pentagone et en Pennsylvanie, tuant environ 3 000 personnes. Les Etats-Unis et nombre d'observateurs dans le monde ont vu dans ces attentats un tournant historique. Cinq ans après, la presse américaine relativise l'événement.

La victoire démocrate aux élections américaines de mi-mandat a soulevé une vague d'espoir dans le monde entier, même si, à Moscou ou à New Delhi, on s'inquiète du changement de majorité. Les démocrates ont promis d'infléchir la politique étrangère de Bush. Le départ de Donald Rumsfeld du Pentagone est un premier signe encourageant dans le gros dossier irakien, estime la presse internationale.

Citant les opinions émises par un large éventail d'hommes politiques et de militaires, la chroniqueuse Maureen Dowd montre que la situation est désormais considérée par tous comme inextricable.

Le rapport du Groupe d'étude sur l'Irak - "La marche à suivre. Une nouvelle approche" -, présenté le 6 décembre 2006, a fait bouger les choses à Washington. Le plan Baker-Hamilton admet que la victoire en Irak n'est pas au rendez-vous. Il ouvre un débat sur un changement de stratégie et sur un éventuel retrait des troupes. Il propose aussi d'entamer des négociations avec la Syrie et l'Iran, une hypothèse qui fait peur en Israël, dans les monarchies du Golfe et au sein même du gouvernement irakien.