Les bourgeois ont peur du peuple. Le peuple redoute un sursaut des "attachés", ces tueurs de la junte qui n'ont plus rien à perdre. Et le commandement américain est terrifié à l'idée d'être entraîné dans les affrontements.

L'accord qui a permis le débarquement pacifique des troupes américaines à Port-au-Prince ne garantit pas le départ des responsables du régime militaire et laisse la porte ouverte à toutes leurs manoeuvres.

Alors que ses adversaires dénoncent son immobilisme diplomatique, c'est surtout pour des raisons intérieures que le président hésite à intervenir militairement à Haïti...