Des travailleurs migrants ont été invités par la télévision à juger les villes où ils habitent. Un grand quotidien cantonais en profite, dans un éditorial, pour dire pourquoi il ne faut pas négliger cette main-d'oeuvre essentielle.

Quelque 20 millions d'entre eux sont désormais sans travail. Indésirables en ville et dans leurs villages d'origine, ils représentent l'une des principales préoccupations de l'Etat

Urbaniser pour doper la croissance : tel est le credo des nouveaux dirigeants chinois, qui visent 20 millions de citadins en plus chaque année d'ici à 2020.

En à peine plus de trente ans, la Chine a réussi à éradiquer la famine alors qu'avec 20% de la population mondiale, elle ne dispose que de 9% des terres arables, concentrées dans la moitié est et en régression constante. Elle est le premier pays producteur de riz, de blé, de thé... Mais les paysans ne peuvent vivre de leur travail et sont obligés, quand ils n'émigrent pas en ville, de trouver d'autres activités. Le phénomène devrait s'accélérer avec les prochaines réformes.

Lui travaillait à Pékin. Elle n'avait jamais quitté sa famille et sa ferme d'Anhui. Il y a quelques mois, on les a marié, alors qu'ils ne s'étaient vus qu'une seule fois. Coup de foudre ? Non, tradition chinoise. Notre reporter a suivi l'histoire de ce mariage éclair. Une histoire que vivent des milliers de Chinois. Précipités du jour au lendemain du célibat à la vie de couple. Et de la campagne à la ville.