Soixante-dix ans après sa naissance, le festival fondé par Jean Vilar a-t-il oublié sa vocation originelle ? De Philippe Caubère à Olivier Py en passant par Bartabas et Pierre Arditi, treize personnalité livre leur diagnostic.

Le Festival d’Avignon entame sa 77e édition avec son nouveau directeur, Tiago Rodrigues. S’y pose la question du devenir du théâtre. Cette interrogation est relayée par l’un des spectacles d’ouverture : le passionnant "Extinction" de Julien Gosselin, créé en juin au Printemps des comédiens.

Cette année, le Festival parlera anglais. Parmi les compagnies d'outre-Manche invitées, une institution : le Royal Court Theatre. Qui mène au quotidien une politique de découverte des auteurs de demain. En écho avec le monde réel, il fait du théâtre le lieu de toutes les expériences. Dans ses créations, l'auteur et metteur en scène britannique Alexander Zeldin révèle l'essence même de nos existences.

Micha Lescot et Xavier Gallais, d'une même génération, d'une même intensité, se produiront au festival, l'un sous la direction de Christophe Rauck, l'autre sous celle d'Olivier Py. "L'Obs" les a réunis.

Dans le contexte politique incertain des dernières semaines, le Festival a manqué de langues fortes et singulières pour accompagner la pensée et nourrir l’espoir. Face à une majorité de créations revendiquant un fort ancrage au réel, de rares percées de l’imaginaire furent précieuses. Et non moins politiques.

Tiago Rodrigues est le nouveau directeur du Festival d'Avignon, et Tiago Guedes, le nouveau directeur de la Biennale de la Danse de Lyon. "L'Obs" a réuni ces deux Portugais à la tête de deux institutions françaises Par Photos JEAN-FRANÇOIS ROBERT