Le premier qualifia le feu nucléaire de « grande chiennerie » mais tailla la Constitution pour s’en faire attribuer les clés. Le second, pourtant pas avare de critiques, s’accommoda sans difficulté d’être le maître de l’arme atomique.

Xi Jinping a tiré les leçons de la façon dont Poutine utilise le chantage à l'arme atomique dans la guerre en Ukraine, estime le chercheur chinois.

Ce numéro de "Questions Internationales" s'intéresse au regain de la menace nucléaire. Les dynamiques de prolifération occupent désormais une place centrale et nourrissent les ambitions d'acteurs émergents tels que l'Iran, la Corée du Nord, l'Arabie Saoudite ou encore la Turquie. Dans un monde en proie à de profonds bouleversements, comment éviter une escalade incontrôlable ? La course aux armements nucléaires est relancée, avec la Russie, les États-Unis et la Chine en première ligne. Cette compétition pose la question cruciale de l'équilibre des forces et des risques afférents.

L’“équilibre de la terreur” sauvera-t-il le monde cette fois encore ? Tandis que Vladimir Poutine menace d’utiliser des missiles nucléaires tactiques dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, et que Kiev regrette de s’être séparé de sa puissance de frappe, une course à l’arme ultime est lancée partout dans le monde, alerte le correspondant à Pékin de cet hebdomadaire britannique. Et l’idée même d’une frappe “tactique” devient audible et plausible. La presse étrangère s’en alarme. Sommaire. Nucléaire. La fin d'un tabou. Et si la prolifération était bonne pour la paix ?