Pour réduire le déficit et baisser les impôts en 1997, le gouvernement a déjà trouvé l'un des pots aux roses. Une fois de plus, France Télécom va remplir les poches de l'Etat.

Pour Olivier Blanchard, professeur d'économie au MIT, proche de Clinton, la mondialisation n'est pour rien dans nos malheurs. Explications.

Confronté à des choix difficiles, Nicolas Sarkozy donne l'impression d'avancer à l'impulsion. En matière économique, il est habituel de justifier la méthode Coué par le caractère "auto-réalisateur" des prédictions officielles.

Les jugements des investisseurs internationaux sur les entreprises françaises sont sévères. Pour eux la France est un pays bizarre, où les actionnaires sont considérés comme des gêneurs. Le mélange du public et du privé, le poids de l'Etat et le rôle des énarques ont été longtemps efficaces pour construire de grands projets. Mais cette exception française est devenue un boulet...

Les sacrifices imposés par l'échéance de la monnaie unique sont devenus insupportables à l'immense majorité des Français. Même les européens les plus convaincus pensent qu'il est urgent de revitaliser notre économie...

Quand le chômage pèse sur la consommation et bloque la croissance, quand chaque jour des emplois disparaissent, quand les déficits ne cessent de se creuser et les impôts d'augmenter, faut-il dire que la France est fichue ? Les Français en tout cas le craignent...

Chacun ses chiffres : à chaque manifestation, les syndicats affichent de nouveaux records de participation ; au fil des jours des grèves, les entreprises, elles, égrènent leur baisse de chiffre d'affaires...

Jacques Chirac a décrété l'état de rigueur. La guerre aux déficits publics et sociaux est déclarée...

Le grand changement promis par Jacques Chirac pendant la campagne présidentielle ne s'est toujours pas manifesté. C'est que l'endettement de l'Etat - budget et Sécurité sociale - a atteint un niveau record depuis la guerre...

Les chefs d'entreprise sont de plus en plus nombreux à ne plus voir l'avenir en rose. Et les Français, même s'ils plébiscitent le gouvernement Juppé, ne sont toujours pas décidés à consommer.

"On oublie dans quel état était la France quand je suis arrivé à Matignon en 1993 !". Tout au long de sa campagne, le Premier ministre-candidat, aujourd'hui exclu du jeu, a martelé cette rengaine...