Plus l'échéance présidentielle approche et plus la cohabitation tourne à la confrontation.

L'argent coule à flots dans les caisses de l'Etat, les entreprises investissent, les Français consomment.

En prenant le risque de remettre en selle son rival, le Premier ministre a montré qu'il a fait sienne la devise de Mitterrand : rassembler d'abord son camp à la veille des échéances électorales.

Depuis trois ans qu'il règne sans gouverner, le président s'adonne à son jeu favori : surprendre. Mais cette fois, le ton de ses conversations privées déconcerte.

Cette fois, on peut dire que la France parle d'un seule voix. Le président comme le Premier ministre réclament tous deux la paternité de la réforme.

Quand François Hollande invite le patron des Verts, Jean-Luc Bennahmias, à mettre son jeu sur la table, il peut mesurer à quel point l'avenir de la gauche plurielle dépend de la générosité électorale du PS...

Le Premier ministre peut être fier de son bilan. Et il l'est. Un peu trop ? C'est ce que lui reproche l'opposition, alors que ses proches mettent en avant son incontestable succès économique et politique.

En affirmant, le 14 juillet, que la situation des Français ne s'était pas améliorée en trois ans, Jacques Chirac a amorcé sa campagne présidentielle : agressivité maximale, crédibilité zéro.

Et si Chevènement était contagieux ? C'est bien ce que redoute le premier ministre. La mutinerie de son ministre de l'Intérieur risque en effet de donner des idées auxx "petits alliés", et surtout de faire renaître au sein du PS les manoeuvres des courants.