Début 2018, l'activité économique française a brusquement ralentit. Le PIB n'a progressé que de 0,2 % aux premier et deuxième trimestres, selon l'Insee. La pression européenne pour réduire les déficits pousse le gouvernement à baisser les dépenses publiques dans le cadre de l'élaboration de son budget pour l'année prochaine. De quoi freiner un peu plus l'activité en 2019. Etat des lieux.

Michelin supprime 7 500 emplois, Total-Elf plus de 2 000. Le retour à la croissance fait flamber la Bourse mais n'a pas arrêté les charrettes dans l'industrie. S'il est difficile de bloquer la restructuration des grandes entreprises face à la mondialisation, la mobilisation des salariés permet quand même d'obtenir des plans sociaux équilibrés.

Il n'y a pas que la Coupe du Monde... Ce n'est pas seulement dans les stades que la France marque des buts. Peut-on encore être optimiste en cette rentrée alors que de Moscou à Hongkong le monde donne l'impression de vaciller ?...

L'argent coule à flots dans les caisses de l'Etat, les entreprises investissent, les Français consomment.

Que peut faire un gouvernement socialiste pour bloquer les suppressions d'emplois ? Rien ou presque. Il est impuissant face aux plans sociaux de confort. Les salariés ne peuvent compter que sur eux-mêmes et... l'opinion publique.

Nous avons souligné, dans la revue "Futuribles", que le contenu en emplois de la croissance économique française était particulièrement faible en comparison des autres pays industrialisés. Arnaud Girardin montre ici que la situation s'améliore progressivement.

Bien que la France conserve un taux de chômage élevé (et un important sous-emploi), depuis plus de deux ans sont régulièrement dénoncées, dans des métiers fort différents, des pénuries de main d'oeuvre.

Il est fréquent d'entendre dénoncer le fait que les performances scientifiques de la France sont satisfaisantes mais que leurs retombées économiques sont médiocres, que ce pays souffrirait d'une incapacité particulière à passer de l'idée à l'action.