Avec Ayrault, la confiance est définitivement rompue. Avec Hollande, c'est l'heure du doute. Avec les Français et les syndicalistes, ça risque d'être chaud !

Hollande voulait préciser la ligne de son mandat. Il la brouille. Il entendait contenir les passions. Voilà qu'il les attise. Mais qui est-il vraiment ? Un briseur de rêves qui ne veut pas l'avouer ou un tacticien victime de ses petites habiletés ?

Il n'avait rien programmé. C'est l'événement qui s'est imposé à lui : deux crises - celle du Mali et celle du mariage gay - ainsi qu'un accord décisif entre partenaires sociaux. Le temps d'un week-end hors norme, le chef de l'Etat a fini par montrer comment il conçoit son rôle, son pouvoir et même... son avenir.

Le pouvoir n'avait pas le droit à l'échec. Pour obtenir un compromis inédit, il n'a cessé d'user auprès des partenaires sociaux de la séduction et de la menace.

Quand il s'est installé à l'Elysée, le président a juré qu'il ne renouerait pas avec le système des dépouilles cher à Sarkozy. Neuf mois après, le vrai changement, au sommet de l'Etat, est surtout dans la méthode. Et dans ce grand mercato, les socialistes ne gagnent pas à tous les coups.

La gauche dont ils rêvent est ″forte″, ″durable″ ou ″populaire″. Le problème est qu'ils ont plus d'idées que d'espace dans un système verouillé par le patron de l'Elysée.

Monsieur la Rigueur avait-il de l'argent planqué en Suisse ? L'accusation colle plus que jamais au ministre du Budget, l'analyse de la fameuse bande-son ayant ″renforcé l'hypothèse″ que la voix enregistrée était bien celle de Jérôme Cahuzac. Marie-France Etchegoin démonte les rouages d'une affaire qui met en lumière les épisodes méconnus d'une carrière pour le moins atypique. Et qui menace désormais d'abattre un des hommes clés du gouvernement.

Pour réduire les déficits, il va falloir serrer la vis aux ministères. La garde des Sceaux, comme tous ses collègues, est en train de faire ses comptes. Et les conclusions sont alarmantes. Explication.

Désormais, il faut sabrer. Voici comment Filippetti, Valls, Duflot ou Montebourg veulent gérer la pénurie sans abandonner toute ambition réformiste.

L'ex-ministre du Budget a reconnu devant les juges qu'il détenait des comptes en Suisse. La gauche et l'Elysée sont pris dans la tourmente.

Lors du week-end de Pâques, le président s'est confié à ″l'Obs″. Pourquoi les critiques après son émission du 28 mars 2013 ne l'ont-elles pas surpris ? Comment veut-il vraiment inverser la courbe du chômage ? Et pourquoi surtout il n'entend pas remanier le gouvernement Ayrault.

Fric, secrets et trahisons... Comment l'affaire Cahuzac a conduit le gouvernement au bord de la crise de régime.