Plus qu'une simple rentrée, Hollande entend scénariser à sa main une année très politique qui s'achèvera, au printemps 2014, par des rendez-vous électoraux à haut risque. Décryptage d'une opération vérité dont l'échec sonnerait le glas du quinquennat.

Sa popularité au beau fixe, son ambition dévorante et ses nombreuses transgressions agacent jusqu'à l'Elysée. Au point de provoquer une contre-offensive menée par Duflot, Taubira... et Ayrault ! Pourtant Manuel Valls ne lâche rien, persuadé que sa ligne est la bonne.

Destinée à apaiser les Verts, la contribution climat-énergie sème la zizanie chez les socialistes. Un nouveau raté gouvernemental.

Fruit des décisions de François Hollande, mais aussi de Nicolas Sarkozy, la pression fiscale atteint un niveau record, et l'impôt sur le revenu s'envole. En attendant la TVA et le reste en 2014....

A l'Elysée, au coeur du pouvoir, les méthodes de travail du chef de l'Etat sont aujourd'hui mises en cause et, avec elles, l'organisation de son propre cabinet. Et pourtant, là non plus, rien ne dit qu'il soit disposé à changer.

La colère monte dans le pays et le pouvoir sombre dans l'impopularité. Changer les hommes, corriger la méthode de gouvernement, accélérer les réformes, tel est le programme qui s'impose à François Hollande tant qu'il en est encore temps. Mais le peut-il ? Le veut-il ?

Face aux poussées de fièvre catégorielles, les reculades à répétition du pouvoir créent un sentiment de défiance généralisée qui accentue encore la coupure entre le peuple et ses dirigeants.

A force d'hésiter, Hollande a laissé son Premier ministre se renommer lui-même tout en plaçant la question fiscale au coeur de son mandat. Une opération aussi audacieuse que risquée.

Cinq ans après la crise de 2008, banquiers, grands patrons ou entrepreneurs de la nouvelle économie serrent les rangs pour imposer leurs vues aux gouvernants.

Hollande lui trouve une tête de "Fouché malin". Lui répond qu'il a toujours préféré "le droit au tordu". Portrait d'un ministre atypique qui n'a jamais rien demandé et qui, du coup, a tout obtenu.

Le successeur d'Aubry n'est pas un hollandais pur sucre. Pour la première fois dans l'histoire du PS, le président et le Premier ministre ont dû composer avec les barons du gouvernement.

Redresser les comptes publics en évitant l'effet récessif de la rigueur. Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire revient sur le défi principal qui attend le gouvernement, dans un contexte économique qui ne s'améliore pas.