Droite et gauche auront finalement du mal à critiquer François Hollande, quoiqu'il décide.

L'activisme international du président français est louable, mais, seule, la France n'est pas assez forte. Et ni Londres ni Berlin ne semblent prêts à emboîter le pas à l'interventionnisme de Paris.

La cour pénale internationale a engagé un mouvement qu'on espère irréversible : les guerres et leurs souffrances ne sont plus traitées comme des fatalités sociales, mais comme la conséquence de fautes personnelles qu'il faut poursuivre et punir, et que l'Etat ne peut plus légitimer.

"Juste place" ne doit pas se comprendre comme place équitable, mais comme évaluation juste. Peut-on parvenir à une évaluation objective de la place de la France dans le monde qui rencontre un accord général ? Ce qui ressort d'abord, c'est le contraste entre l'évaluation faite par les Français et celle faite par les autres sur la France.

Quel a été l'impact des événements de janvier 2015 sur la politique étrangère de la France ? Il n'est pas sûr que le capital médiatique (la mobilisation symbolique du 11 janvier) ait été converti en capital diplomatique sur le long terme.

L'ex-Premier ministre publie "Mémoire de paix pour temps de guerre". Il explique ici comment la diplomatie française peut retrouver une place prépondérante sur la scène internationale.

Après trente ans au service de la diplomatie française, celui qui fut le conseiller diplomatique du président Hollande de 2014 à 2017 fait le bilan de ses années passées au Quai d'Orsay et à l'Elysée. Souvenirs de négociations haletantes, mais aussi de moments difficiles.

Protocole pointilleux, visites chronométrées : après le Japon, la caravane présidentielle se prépare à débarquer au Qatar. Autour de François Hollande, un aréopage de grands patrons, de célébrités et de journalistes triés sur le volet. Un casting stratégique qui tourne vite au casse-tête diplomatique.

Un Etat effondré, des milices à désarmer de toute urgence, des élections impossibles à organiser à court terme... La tâche de la France et de l'Union africaine s'annonce longue et très compliquée.

La stratégie de Paris a créé des tensions avec d'autres acteurs occidentaux et attisé les luttes internes pour le contrôle du pouvoir politique et de l'or noir. On est loin du cadre nécessaire à la tenue d'élections équitables.