Le Caudillo connaît bien Hitler, à qui il doit beaucoup. Et lorsque les deux hommes se réunissent au début de la guerre, c'est bien pour signer un traité d'alliance : FAUX

La république est renversée, mais le combat continue. L'auteur nous emporte, avec ce troisième volet, dans l'Espagne brisée de l'après-guerre civile.

Voici trente ans, le 20 novembre 1975, s'éteignait Francisco Franco et , avec lui, une dictature née en 1939, à la fin de la guerre civile d'Espagne. Parcours d'un officier qui saura forcer le destin pour imposer et verrouiller son pouvoir.

Avec son 23e livre le romancier catalan tord littérairement le cou à trente-six ans de tyrannie. "Moi, Franco" ou l'exorcisme d'une Espagne détestable qui sut séduire tant d'Espagnols.

Les Espagnols, aussi, ont un problème de mémoire collective. Trente ans après la mort du Caudiollo, l'inventaire de la dictature n'est pas fait, s'indigne le romancier.

Après plus de six décennies de silence, des Espagnols cherchent les restes de quelque 30 000 républicains fusillés au bord des routes, "disparus" dans la terrible répression franquiste lors de la guerre civile (1936-1939).

Alors que l'Espagne franquiste mettait en avant son désir de moderniser et d'industrialiser le pays, les résistances et les protestations causées par sa politique d'aménagement des rivières en Aragon constituèrent une occasion de fédérer des mécontentements dont les accents devinrent rapidement politiques. En travaillant sur les différentes échelles de mobilisation, l'auteur démontre que la politisation de la question hydraulique fut un des leviers décisifs de la lutte contre le régime, à partir d'une nouvelle conceptualisation de ″l'injustice environnementale″.