L'histoire des sensibilités suscite encore une méfiance persistante, avant tout parce que son projet intellectuel demeure mal identifié, parce que l'historiographie a souvent laissé penser que ses origines s'ancraient uniquement dans la continuité du projet de Lucien Febvre et de l'histoire des mentalités à la française.

Voici donc, enfin traduite, et bien traduite, cette correspondance tant attendue entre Sigmund Freud et Max Eitingon, correspondance amplement citée par Ernest Jones dans sa célèbre biographie de Freud

Une nouvelle traduction française de Die Traumdeutung, ce livre qui fut longtemps un atelier plutôt qu'un livre, sorte de work in progress, voilà qui constitue, qui devrait constituer un événement, n'était le risque de son recouvrement par la sorte de déferlante éditoriale qui a commencé d'envahir la marché depuis l'aube de cette année 2010, date de l'entrée de l'oeuvre freudienne tout entière dans le domaine public.

Belle initiative que celle de J.-B. Pontalis qui, usant de la désormais inépuisable liberté résultant de l'entrée de l'oeuvre freudienne dans le domaine public, nous propose la réunion, en un volume de son élégante petite collection, de textes de Freud traitant d'un même thème.

Ces deux ouvrages réunissent les correspondances inédites de Freud avec ses enfants. Ils dessinent un père soucieux et attentionné, et dévoilent l'histoire d'une famille juive bourgeoise du début du XXe siècle, frappée successivement par la Première Guerre mondiale puis par la montée du nazisme.

Partout dans le monde, la psychanalyse a fait l'objet d'évaluations, comme toute autre théorie scientifique. Sauf en France, où les milieux philosophiques et littéraires exercent une mainmise sur cette discipline, ce qui empêche de la tester en toute sérénité.

Trente années après avoir rencontré des membres de la famille et des proches de Freud, Paul Roazen confronte leurs souvenirs et leurs témoignages. Une contribution sensible à l'histoire du père de la psychanalyse.