Des heurts violents ont éclaté dans un village proche de Louxor, opposant musulmans et chrétiens. Depuis le coup de force de l'armée qui a chassé du pouvoir Mohamed Morsi, les attaques contre la communauté chrétienne ont repris et se multiplient. Car certains extrémistes musulmans désignent les coptes comme responsables de la chute de l'ex-président.

Le général qui a destitué le président Mohamed Morsi est exécré des Frères musulmans et adulé pour sa fermeté par leurs adversaires, majoritaires dans un pays las du chaos. Se contentera-t-il de maintenir la mainmise de l'armée en coulisse ? Ou cèdera-t-il à la tentation d'endosser le costume de monarque élu ?

Pour de nombreux partisans de la révolution, le vrai vainqueur de l'élection présidentielle ne s'est même pas porté candidat. Et n'est autre que le Conseil suprême des forces armées, qui n'en finit pas de s'arroger de nouvelles prérogatives.

Plus de trente morts, 1200 blessés, 300 mandats d'arrêt : le bilan pourrait encore s'alourdir. Depuis début juillet, comme sous le règne de Moubarak, l'armée égyptienne traque les Frères musulmans.

Yousry Nasrallah, réalisateur d'« Après la bataille », commente la violente crise politique qui règne en Egypte depuis la destitution par l'armée de Mohamed Morsi le 3 juillet 2013.

Le 30 juillet 2011, les Frères musulmans et les salafistes ont rassemblé plus de 1 million de personnes sur la place Tahrir du Caire pour se faire entendre. Récit.

Depuis le 18 novembre 2011, les manifestations ont repris sur la place Tahrir, au Caire. Le but des opposants ? Empêcher tout retour aux pratiques autoritaires. En réprimant le peuple, l'armée s'est disqualifiée. Discrets dans la rue, les Frères musulmans s'affichent comme un vrai parti conservateur.

Les militaires encore au pouvoir ont dissous le Parlement dominé par les islamistes. Ils ne semblent pas vouloir reconnaître la victoire du candidat des Frères musulmans à la présidentielle.

La chute d'Hosni Moubarak n'a pas mis fin à la censure. Dans un pays dirigé par les islamistes, l'intellectuel a peur de l'accusation de blasphème.

Le nouveau président égyptien, issu des Frères musulmans, mène exactement la politique honnie de son prédécesseur.

Deux ans après le déclenchement de la révolution, les troubles ont repris. Les structures de l'ancien régime étouffent toujours le pays.

Rares sont les ″démocrates″ égyptiens qui n'appuient pas le coup d'Etat de l'armée ayant chassé du pouvoir Mohamed Morsi, le président islamiste démocratiquement élu. Il est vrai que le bilan de Morsi est catastrophique sur presque tous les plans. Pourtant, le débat sur le risque que les militaires reviennent au pouvoir s'engage dans la presse égyptienne comme le montre ″Al-Shourouk″. Le soutien populaire au coup d'Etat donne de l'espoir aux Tunisiens, dirigés par des islamistes, et souligne les mauvais choix politiques des Etats-Unis et du Qatar, accusés d'avoir misé sur les islamistes.